Affaire du reportage de M6 sur l'Algérie : Le gouvernement français s'en mêle

« Enquête Exclusive » Documentaire Français sur l’Algérie

Suite à la décision de l'Etat algérien de ne plus accorder d’autorisation à la chaîne française M6 d’opérer en Algérie, la France a décidé de répondre aux autorités algériennes mais aussi au président Tebboune qui a accusé Reporters sans Frontières (RSF) de vouloir « déstabiliser » l’Algérie.

Interrogé mardi 22 septembre à propos de la décision de l'Algérie d’interdire à M6 d’opérer dans ce pays, mais aussi sur les déclarations du président Abdelmadjid Tebboune concernant l’ONG Reportes sans frontières (RSF), Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a affirmé que la France soutenait toujours « la liberté de la presse » et que le droit d’informer était un « droit fondamental ».

« Nous avons pris connaissance de cette décision. La France réaffirme son attachement à la liberté de la presse, à la sécurité des journalistes et de tous ceux dont l’expression concourt au débat public partout dans le monde. La liberté d’informer est un droit fondamental, qui doit être protégé », a déclaré la porte-parole du MAE français, Agnès von der Mühll, lors d’un point de presse.

La chaîne française M6 se défend face aux accusations des autorités algériennes

Pour rappel, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accusé Reporters sans frontières (RSF), qui a lancé une campagne de solidarité en faveur de son correspondant emprisonné Khaled Drareni, de vouloir « déstabiliser » l’Algérie. « Les États ne nous attaquent pas frontalement mais chargent des organisations non gouvernementales de cette mission », avait-il déclaré.

Concernant le documentaire polémique de M6 sur le Hirak, l'Algérie, via son ministère de la Communication, a annoncé sa décision de « ne plus autoriser » la chaîne française de télévision à opérer en Algérie. Les autorités algériennes accusent M6 d’avoir réalisé le reportage par une journaliste franco-algérienne avec l’aide d’un fixeur algérien, « munis d’une fausse autorisation de tournage ».

Néanmoins, la chaîne française n'a pas tardé à réagir aux accusations en affirmant que le reportage, diffusé dans le magazine « Enquête exclusive », a bien été réalisé par une équipe qui bénéficiait d’une autorisation de tournage délivrée initialement en mai 2018 et prolongée plusieurs fois jusqu’en 2019. Les responsables de la chaîne ont également demandé aux autorités algériennes de renoncer à la décision d’interdiction d’opérer en Algérie prononcée contre la chaîne. Et ce « afin de poursuivre de façon objective et sans aucune polémique sa mission d’information ».

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