Situation des sans-papiers algériens en France : L’Algérie appelée à coopérer

Montage : Gérald Darmanin et Abdelmadjid Tebboune sur fond, des sans papiers algériens

Le dossier des sans-papiers algériens en France est au centre des préoccupations du gouvernement français. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi qu’il se rendrait prochainement en Algérie pour discuter de ce sujet avec les autorités algériennes. Darmanin sollicitera la coopération de l’Algérie pour le rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière en France, notamment les mineurs non accompagnés.

Dans une interview accordée à France Inter, le ministre français de l’Intérieur a annoncé qu’il se rendrait en Algérie et au Maroc pour aborder, avec les autorités locales, la problématique des mineurs isolés en France. Les sans-papiers issus de ces deux pays représentent la plus grande partie de mineurs non accompagnés en France.

Gérald Darmanin explique qu’il « y a à Paris, à Bordeaux, dans plusieurs grandes villes de France, des mineurs isolés qui viennent d'Algérie, qui viennent du Maroc ». Et d’assurer que « le président de la République, depuis longtemps, s'occupe de ce sujet, notamment dans une relation diplomatique avec nos amis marocains et nos amis algériens ».

Le responsable français annonce : « Je me rendrai au Maroc et en Algérie. J’y travaille beaucoup avec Jean-Yves Le Drian, c'est une question à la fois de sécurité, de protection de l'enfance et de diplomatie, et nous devons absolument régler ce problème au niveau européen ».

Dans plusieurs villes de France, à Bordeaux, Marseille et Paris notamment, des centaines de sans-papiers algériens sont laissés à l’abandon. Une situation alarmante puisque les jeunes en question, mineurs et sans-abri pour la plupart, se réfugient dans la délinquance pour survivre.

A Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, la négligence des autorités françaises est déjà à l’origine de plusieurs débordements. En effet, ces jeunes sans-papiers et sans-abris ont sombré dans la délinquance pour vivre en semant la terreur dans les rues bordelaises. Ces mineurs isolés ont élu domicile dans les quartiers populaires et s’adonnent aux petits trafics.

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