Un Algérien nommé Brahim C. a été placé en garde dans l'affaire de l'attentat de Conflans. Cet homme, parent d’une élève de la classe de Samuel Paty, avait lancé une vidéo à travers laquelle il protestait contre l'utilisation des caricatures de Mohammed par l'enseignant d'histoire-géographie décapité, dont il avait dévoilé le nom, indique ce mardi 20 octobre le journal français Libération.
Selon la même source, l'Algérien, père d’une élève de l’enseignant Samuel Paty, décapité vendredi 16 octobre, a été placé en garde à vue à cause de ses multiples « fausses déclarations » et activités en ligne qui dévoilent un homme très religieux, voire prosélyte. Ce parent d'élève est même à l’origine de la contestation lancée contre l'enseignant, avec une présentation des faits qui apparaît aujourd'hui extrêmement douteuse.
Le père d’élève algérien en contact avec l’assassin de Samuel Paty
Après avoir lancé la campagne de haine contre l'enseignant, Brahim C, a nourri la polémique, en multipliant des propos jugés « choquants » et en diffusant le nom ainsi que les coordonnées professionnelles de l'enseignant.
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Il s'est aussi avéré que l'assassin de l’enseignant, Abdoullakh Anzorov, Tchétchène de 18 ans, a contacté par écrit l’Algérien pour l'informer de sa volonté de « régler le problème à sa manière ». D’autres sources indiquent que le terroriste a également joint par téléphone l’Algérien, qui avait diffusé son numéro juste avant l'attaque.
La demi-sœur de l’Algérien a rejoint les rangs de Daech
D'après le renseignement territorial, Brahim C. est né en 1972, à Oran, en Algérie. Il possède la nationalité algérienne et réside à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, à une dizaine de kilomètres de Conflans. En 2014, sa demi-sœur, qu'il présente comme handicapée mentale, a rejoint les rangs de Daech en Syrie-Irak. Elle était alors âgée de 17 ans. Deux ans plus tard, il s'était exprimé sur BFMTV pour demander que les autorités interviennent pour la faire revenir en France.
Elle serait aujourd'hui retenue au camp Al Hol en Syrie avec ses deux enfants. On retrouve d'ailleurs le nom de Brahim C. parmi les signataires de la pétition en faveur du retour en France des enfants détenus au Kurdistan syrien.
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