La banque d’Algérie est un frein contre les exportations, accuse l'Anexal

Le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri a affirmé que la Banque d’Algérie était un véritable frein pour les exportations. Il a indiqué, mercredi 16 décembre, sur les ondes de Radio Chaîne 3 que la position de la Banque d’Algérie qui insiste sur le maintien de la recette exportation, dissuade les exportateurs.

Pour le président de l'Anexal, le fait que "la Banque d’Algérie maintient que la recette exportation lui revient et n’appartient pas à l’exportateur", dissuade les exportateurs algériens. Ali Bey Naceri déplore cette situation en affirmant que "ce n’est pas la Banque d’Algérie qui exporte et ce n’est pas le gouvernement qui exporte. C’est l’entreprise qui exporte".

"S’il n’y a pas d’intérêts pour les exportateurs, ils n’iront pas vers l’exportation"

Le président de l'Anexal a ajouté : «S’il n’y a pas d’intérêts pour les exportateurs, ils n’iront pas vers l’exportation. Nous ne demandons qu’à avoir les mêmes moyens que les autres pays. Nous avons même proposé la notion de partage de la valeur ajoutée».  Il explique que si cette disposition reste en vigueur, aucune stratégie visant à booster l’exportation ne sera efficace.

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Ali Bey Naceri révèle que les importateurs sont plus valorisés que les exportateurs. Il souligne que "les importateurs ne sont pas dans les radars de la Banque d’Algérie, mais les exportateurs si. Tout retard de rapatriement va directement à la Banque d’Algérie. Les exportateurs sont actuellement ligotés. Certains d’entre eux reçoivent des mises en demeure les menaçant de l’ordonnance 96-22 qui est celle de la porte de la prison".

Le président de l'Anexal estime que ces aberrations empêchent les entreprises à investir en Afrique. Il affirme que les capacités des entreprises algériennes sont mises en veilleuse à cause de la politique de la banque d’Algérie. "Il y a des entreprises qui ont une expertise en sous-traitance à faire valoir en Afrique. Idem pour les services, mais la réglementation de change nous en empêche" déclare-t-il.

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