Depuis l’annonce de la décision israélo-marocaine de normaliser leurs relations diplomatiques, les rapports entre l'Algérie et le Maroc, déjà instables à cause du conflit du Sahara occidental, ne cessent de se détériorer. Récemment, le Maroc a déclaré « illégale » l’application algérienne Yassir qui met en relation des chauffeurs avec des passagers, a annoncé, vendredi 25 décembre, l’agence officielle marocaine (MAP).
Une année après son élargissement aux pays voisins, au Maroc et en Tunisie, l'application Yassir, en pleine expansion mondiale, a été déclarée illégale par les autorités marocaines. Une annonce qui intervient dans un contexte marqué par l'exacerbation des tensions diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc.
Selon la MAP, il est reproché au service électronique de transport de mener « des activités illégales » dans le royaume chérifien. Ainsi, les autorités marocaines menacent les gérants de la start-up algérienne ainsi que « les chauffeurs impliqués dans les activités précitées » des « sanctions prévues par les lois et réglementations en vigueur ».
Yassir accusé de mener des activités « illégales » au Maroc
L'application en question, déployée sur le sol marocain depuis le mois de juillet 2019, plus précisément dans quatre grandes villes du royaume, à savoir Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger, n’a pas encore réagi aux accusations du Maroc.
A noter que Yassir compte deux millions d’utilisateurs et 40 000 partenaires. Elle est présente dans 25 villes algériennes et s'est étendue au Maroc, en Tunisie, au Canada et en France. Yassir est une filiale de YA Technologies, une entreprise basée à Palo Alto, aux Etats-Unis, qui a été créée par trois Algériens. Ces derniers ont « choisi de revenir en Algérie pour transmettre le savoir-faire qu’ils ont acquis à l’étranger et encourager les jeunes Algériens à réaliser leurs rêves ».
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