La décision de privatisation et d'ouverture du capital des banques publiques continue de faire couler de l'encre. Les avis des experts en finances et économie divergent. Il y a ceux qui sont en désaccord et d’autres qui estiment que la réussite de cette opération repose sur la réhabilitation de la confiance entre l’Etat et les épargnants/investisseurs.
L’économiste et expert financier Omar Berkouk considère que, pour réussir des privatisations en Algérie, il est d'abord impératif de « rétablir la confiance entre l’Etat et les épargnants/investisseurs ». Il explique que les entreprises bancaires et non-bancaires « ont perdu les notions de performances économiques et d’utilité sociale ».
En outre, l’expert souligne que l'Etat, étant sous la contrainte d’un double déficit budgétaire et de balance des paiements, « admet qu’il ne peut plus aider son secteur public ». Selon lui, l’ouverture du capital de certaines banques publiques « est un signal fort de volonté de changement et de reformes ». Sous certaines conditions, ce processus « pourrait jouer le rôle de catalyseur d’une vaste refondation du système financier national », indique-t-il.
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En revanche, de nombreux autres experts en économie voient dans la décision de privatisation des banques publiques « un simple effet d’annonce ». Pour eux, les autorités du pays ont pris cette décision « pour se débarrasser » d’un système bancaire obsolète alimenté depuis longtemps par le Trésor public. C’est pourquoi tant de questions restent sans réponse depuis des années quant à l’ouverture du capital et la privatisation des banques publiques.
Rappelons que le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, avait révélé en décembre dernier que l’ouverture du capital de certaines banques publiques se ferait en 2021. Il avait précisé que ce processus se déroulerait à travers la Bourse d’Alger.
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