Nouveaux rebondissements dans l'enquête sur la mort d'une gendarme d'origine algérienne en France

La gendarme, Myriam Sakhri

Neuf années après la mort d’une gendarme d’origine algérienne à l’intérieur d’une caserne à Lyon, l’affaire connait de nouveaux rebondissements. En effet, le dossier pourrait être rouvert pour « harcèlement » et « homicide involontaire » en repassant devant la Cour d’appel de Lyon, a indiqué, dimanche 24 janvier, le média français France 3.

Selon la même source, le 24 septembre 2011, la gendarme, Myriam Sakhri, âgée de trente-deux ans au moment des faits, est retrouvée morte à l’intérieur d’une caserne de Lyon, en France. L'enquête avait alors conclu à un suicide. Neuf années plus tard, le dossier pourrait être rouvert pour « harcèlement » et « homicide involontaire » en repassant, mardi 26 janvier, devant la Cour d'appel de Lyon.

La famille de la gendarme, Myriam Sakhri, n'a jamais cru à la thèse officielle. Depuis que son corps a été découvert sans vie dans son logement de fonction, une balle dans l'abdomen et son arme de service à ses pieds, ses proches tentent de faire la lumière sur les mois qui ont précédé le drame. La jeune femme d'origine algérienne, affectée au Centre d'opérations et de renseignements de la gendarmerie (Corg) du Rhône, se plaignait d'être harcelée par des collègues.

La famille de la gendarme demande la réouverture de l’enquête

En fait, des soupçons ont conduit une amie juriste de la famille à recueillir de nouveaux éléments qui ont amené le parquet général à requérir, le 18 décembre2020, la reprise de l'information judiciaire pour « harcèlement » et « homicide involontaire ». Les avocats des Sakhri, William Bourdon et Vincent Brengarth, ont soutenu que c’est « un pas décisif vers la manifestation de la vérité ». Pour eux, les témoignages inédits « mettent en évidence les faits de harcèlement » et « les conditions très contestables » de l'enquête initiale.

Par ailleurs, Mes Bourdon et Brengarth suspectent la hiérarchie d'avoir orchestré un « front commun » contre les accusations de harcèlement en pointant le rôle du colonel G. qui est aujourd'hui général de brigade, travaillant à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Dans une attestation transmise à la justice, un ancien collègue affirme aujourd'hui que des questions posées dans le cadre d'une procédure interne, avant le décès, avaient été « orientées pour porter préjudice à Myriam » et qu'il y avait répondu « sous pression ».

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