Erigée à Bagnolet, ville située dans le département de la Seine-
"A Bagnolet des nostalgiques des criminels de l'OAS ont souillé le panneau "Maurice Audin" dans le parc qui porte son nom. Honte à ces haineux anonymes pour lesquels la guerre d'Algérie n'est jamais finie", a écrit le député du mouvement La France insoumise (LFI) Alexis Corbière.
Selon le journal France bleu, la plaque en bois a été arrachée et les noms de Maurice et Josette Audin ont été rayés. La plaque a été remplacée par les inscriptions "OAS" (Organisation armée secrète). Le même organe souligne que le lendemain de cet acte, une équipe des services municipaux s'est déplacée sur les lieux pour rétablir la plaque.
Société Vers le retour en force des visas dorés dans les pays Schengen
Selon la même source, la mairie locale compte déposer plainte pour apporter toute la lumière sur cet acte. Un acte qui intervient au moment où le débat bat son plein tant en Algérie qu'en France, sur la question relative à la mémoire et à la guerre d'Algérie.
Un message à ceux qui s'occupent du dossier de la mémoire
Il y a à peine quelques jours, l'historien Benjamin Stora a remis son rapport sur la mémoire au président Macron. Pour plus d'un, cet acte de vandalisme est un message pour les parties françaises et algériennes qui s'occupent de ce dossier.
Pour rappel, Maurice Audin est un Martyr algérien. Durant la guerre de libération, il a été un militant pour l'indépendance de l'Algérie et faisait partie du Parti communiste algérien (PCA). Arrêté par l’armée française au cours de la bataille d’Alger en juin 1957, Maurice Audin est ensuite torturé et assassiné. Ce n’est qu’en 2018 que le président Emmanuel Macron a reconnu officiellement la responsabilité de la France et de l’armée française dans son décès. Sa femme Josette est décédée, quant à elle, en France le 2 février 2019.
Société Un dessin animé racontant l'Algérie de 1955 bientôt sur France Télévisions