Prix des véhicules d'occasion en Algérie : Les raisons de la flambée

Marché des véhicules d'occasion en Algérie

La flambée des prix des véhicules d'occasion en Algérie risque de durer dans le temps. Malgré l'annonce du retour à l'importation des véhicules neufs, les prix ne cessent d'augmenter en raison d'une faible offre sur le marché.

Selon le président de l'Association Algérienne de Protection et d'Orientation du Consommateur et de son Environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, les prix des voitures ne vont se stabiliser ou régresser que s'il y a "des produits alternatifs".

Le président de l'APOCE a estimé, que la baisse ou, au moins, la stabilisation des prix des véhicules d'occasion ne sera palpable que si l'offre sur les véhicules neufs est plus compétitive que celles des véhicules d'occasion, avec l'importation de véhicules à des coûts raisonnables à la portée des bourses moyennes.

Cependant, Mustapha Zebdi explique que cette hypothèse ne sera pas évidente "du fait des charges supplémentaires auxquelles seront soumis les importations de véhicules neufs, citant une taxe de 35%, le retour de la TVA à 19% ou encore la hausse des prix du transport maritime. Des charges qui vont se répercuter sur le prix final des véhicules neufs", a-t-il précisé. Ajoutant "qu'il ne faut pas s'attendre à revoir les anciens prix du neuf être appliqués".

L'offre n'est pas conséquente

De son côté, Mourad Saadi, fondateur du site Largus.dz, spécialisé dans l'automobile en Algérie, a évoqué dans un entretien à l'APS, le principe de l'offre et de la demande pour expliquer la hausse des prix des véhicules d'occasion. Il a expliqué que l'offre n'était pas conséquente depuis pratiquement 2017, estimant que les quelques 400.000 véhicules produits entre 2014 et 2019 par les usines de montage implantées en Algérie, étaient loin de répondre aux besoins du marché.

Mourad Saadi précise, par ailleurs, que le volume des véhicules qui seront importées en utilisant les 2 milliards de dollars annoncés par le ministre de l'Industrie, soit entre 120.000 et 150.000 voitures touristiques, "ne suffiraient pas à répondre aux besoins d'un marché local d'un volume de 400.000 véhicules par an, en moyenne".

Lire aussi : Algérie : La gel de l’importation des véhicules d’occasion tourne à la polémique

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