Alors que les tensions entre l’Algérie et le Maroc sont à leur apogée, une nouvelle polémique s'est déclenchée suite à la diffusion, vendredi 12 février, d'une caricature du roi marocain lors de l’émission « Week-end Story » de la chaîne privée Echourouk News. Le passage d’une marionnette représentant le roi Mohammed VI dans l'émission a fait réagir la classe politique marocaine ainsi que les internautes.
Parmi les responsables qui ont réagi à cette représentation du roi Mohammed VI, le ministre chargé des Droits de l'Homme au Maroc. « Que les Marocains soient en accord ou non (ça) les concerne et c’est leur droit… Cela ne peut être qu’une expression de la puissance d’un Etat fort de ses institutions, et de la vitalité de la société avec ses composantes », a-t-il estimé. Il a ajouté qu'« empiéter sur les institutions de notre pays et nos symboles nationaux, dirigés par Sa Majesté, est inacceptable et intolérable. Notre position doit être unie, rejetant cette transgression et protégeant nos institutions, pour défendre les symboles de notre pays ».
La représentation en marionnette instrumentalisée
De son côté, le chef du gouvernement marocain a instrumentalisé cette représentation du roi pour revendiquer, encore une fois, la marocanité du Sahara occidental. Réagissant sur son compte Twitter, Saâdeddine El Otmani a écrit : « Face aux succès continus du pays à plus d’un niveau et en particulier dans celui du Sahara marocain, les médias opposés ont l’intention de mener une guerre d’insultes contre les institutions constitutionnelles du pays, dont sa Majesté le Roi. Ce que le peuple marocain rejette ».
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Ces deux responsables politiques ne sont pas les seuls à avoir réagi. Des intellectuels, journalistes et citoyens ont dénoncé cette caricature. Des réactions en chaîne qui révèlent la relation des politiciens du tiers-monde avec l'humour et la caricature. Ces responsables rejettent toute forme de créativité et sacralisent leurs dirigeants. C'est le cas aussi en Algérie, où un artiste qui produit des mèmes a été condamné par la justice pour, notamment, « outrage et offense à la personne du président de la République ». Il s'agit de Walid Kechida, libéré à la fin du mois de janvier. Il a été condamné à une année de prison, dont 6 mois ferme.