Algérie : Les investissements de Sonatrach reculent de 44 %

Photo : Sonatrach

Les investissements de l'entreprise algérienne des hydrocarbures, Sonatrach, ont reculé de 44% en 2020. C'est ce que révèle la dernière étude de l’IFP Energies nouvelles (Ifpen). Cette étude estime la chute des investissements dans les hydrocarbures en Algérie à 2,5 milliards de dollars dans un contexte marqué par la crise sanitaire.

Ainsi, la pandémie du coronavirus a eu un très grand impact sur le secteur des hydrocarbures. Les investissements mondiaux dans l'exploration et la production des hydrocarbures se sont effondrés de plus de 30% en 2020, par rapport à l’année 2019. Ils ont été plombés par la baisse des prix du pétrole consécutive au ralentissement économique global. L'étude de l’IFP Energies nouvelles a révélé que 52% des investissements dans les hydrocarbures de schiste sont à l’origine de près de la moitié de la baisse des investissements mondiaux.

Cette étude met aussi en évidence l'impact de la pandémie sur le recul des investissements de Sonatrach. Elle indique qu'en Algérie, les investissements de la société nationale des hydrocarbures, qui représentaient 76% du total des investissements en Algérie en 2019, reculent de 44% alors que ceux de la trentaine de compagnies internationales présentes sur place résistent mieux (-18%).

Par ailleurs, cette étude reste très prudente quant à la reprise économique mondiale qui pourra booster les investissements dans le domaine des hydrocarbures. Elle estime que "l’évolution des investissements en exploration et production en 2021 est très incertaine compte tenu des doutes pesant sur la conjoncture économique globale et en particulier sur la demande et les prix du pétrole”.

L'étude confirme les prévisions du ministre de l’énergie

Cette étude confirme les prévisions du ministre algérien de l’Energie, Abdelmadjid Attar. Ce dernier a affirmé que la reprise du marché pétrolier devrait attendre l’année 2023. C'est seulement durant cette période que les prix pourraient atteindre 80 à 90 dollars. Le ministre a aussi indiqué que l’exportation du pétrole algérien a chuté en 2020 en raison de la chute de la demande sur les marchés mondiaux.

Il faut rappeler que l’économie algérienne, dépendante essentiellement de la rente pétrolière, a été fortement impactée par l’effondrement du marché pétrolier ainsi que par le recul de la demande sur le gaz naturel. Les exportations algériennes de gaz vers les pays européens ont nettement chuté depuis le début de la crise sanitaire.

Lire aussi : Les prix du pétrole ne vont pas augmenter avant 2023

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