Révision de l'Accord d'association avec l'Union européenne : L'Algérie revient à la charge

Montage : port algérien - drapeau Union européenne - Algérie

Décidément, l’Accord d’association entre Algérie et l'Union européenne continue à peser sur l'économie nationale. En effet, les participants à une journée d’étude consacrée à l’évaluation de cet accord, organisée dimanche 21 février, recommandent la révision de l'accord.

Les participants à cette journée d'étude ont été unanimes à signaler la nécessité de revoir ces accords pour corriger les déséquilibres qu'ils engendrent à l'économie algérienne. L'un d'eux, le Pr Berchiche Abdelhamid, a affirmé qu'« il faut procéder à la révision de cet accord et nous mettre à table pour le renégocier ». Il a souligné que « le point négatif (de l’Accord) concerne le volet commercial et économique ». Berchiche Abdelhamid a indiqué que « la balance commerciale est très défavorable à l’Algérie. L’accord d’association Algérie - UE n’a généré ni l’investissement direct étranger qui est pratiquement nul ni de postes d’emploi et de croissance économique ». Le professeur a également relevé que « l’Union européenne a elle-même reconnu cet état de fait et a procédé à des efforts pour redresser un peu la barre ».

De son côté, le Pr Derghoum Mahfoud a signalé le « déséquilibre flagrant dans les échanges commerciaux entre l’UE et l’Algérie ». Il a précisé qu’« il y a moins d’investissements directs étrangers (IDE) et peu d’exportations de l’Algérie vers l’UE ».

Accord désastreux pour l'économie algérienne

Quant au directeur des relations commerciales bilatérales à la direction générale du commerce extérieur au ministère du Commerce, Derradji Samir, il a insisté sur la nécessité de profiter des avantages octroyés par l’accord d’association Algérie - UE. « Nous sommes en train de développer une stratégie nationale d’exportation en étudiant des filières potentiellement avantageuses pour l’exportation », a-t-il indiqué. Le représentant du ministère du Commerce a déploré, cependant, le fait que « durant la décennie passée, on a privilégié les importations au détriment des exportations ».

Il faut signaler que ce partenariat est remis en cause par plusieurs experts, ce qui a incité Abdelmadjid Tebboune à demander la réévaluation de l’accord commercial multilatéral avec l’Union européenne au mois d'août dernier. Un accord qui a causé à l’Algérie de lourdes pertes estimées à 30 milliards de dollars, selon l’économiste Abdelkader Berriche.

Lire aussi : L’Algérie a perdu 30 milliards de dollars à cause de son accord avec l’UE

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