Adolescent algérien tué à Paris : Le témoignage émouvant de son père

Photo : Adolescent algérien tué à Paris

Ahmed, le père de l’adolescent algérien tué par balle vendredi à Paris, a livré un témoignage plein d’émotions, notamment de colère, sur les assassins de son fils. Ahmed était aux côtés de son fils lorsque celui-ci a été mortellement touché par balle. 

Aujourd'hui, le père de famille veut connaître les responsables de l'assassinat de son fils et de les voir condamner. Dans une déclaration à RTL, Ahmed revient sur le drame qui a bouleversé sa vie à jamais. Vendredi, le père de famille a été appelé par la maison de quartier Nelson-Mandela à Bondy, dans la banlieue du Paris. Son fils Aymen, âgé de 15 ans, vient d'être agressé par deux jeunes.

« À 16h48, j'étais au centre pour voir mon fils. J'ai dit : "Ce n'est pas possible, c'est comme ça que ça se passe ici ?" Et on est entré à l'intérieur pour calmer les choses », témoigne-t-il. Quelques minutes plus tard, deux individus sur un scooter reviennent à la charge. Un homme, casqué, descend, une arme de poing à la main. Il s'avance vers la porte d'entrée de la maison de jeunes.

Quand il est arrivé, la directrice a dit : « "C'est lui ! Il ne faut pas ouvrir la porte". Il a tiré une balle, elle a touché mon fils. Il a mis sa main sur sa poitrine et s'est allongé par terre », raconte le père de famille, la gorge nouée.

Depuis l'extérieur du bâtiment, le tireur abat l'adolescent de sang-froid. Paniqué, son père, appelle les secours. « On est resté à côté de lui, les pompiers sont arrivés pour faire les premiers secours. Après 40 minutes, le médecin m'a dit qu'on ne pouvait rien faire, c'est une hémorragie interne. Je lui ai touché la main, il ne répondait pas, j'ai compris que c'était trop tard ».

Tué pour un simple différend

Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer ce qu'il s'est passé précisément. Mais selon les premiers éléments, un différend opposait la victime et ses agresseurs depuis près d'un an. Tout a donc commencé par une simple altercation à l'extérieur.

Deux jeunes hommes âgés de 19 et 27 ans se sont présentés eux-mêmes à la police, samedi matin, et ont été placés en garde à vue à Bobigny. « À ce stade des investigations, il apparaît qu'un différend opposait la victime et ses agresseurs depuis près d'un an sans que l'origine ne soit, pour l'heure, connue », a indiqué ce samedi le parquet de Bobigny.

La victime, qui était un champion en Taekwondo, est issue d’un village de la commune de Ouled Addouane, dans la wilaya de Sétif. Son père souhaite l’inhumer en Algérie.

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