Le Maroc a refusé d'ouvrir les frontières pour rapatrier la dépouille d'un Algérien

Le Maroc a refusé d'ouvrir exceptionnellement ses frontières terrestres avec l'Algérie pour rapatrier la dépouille du jeune Imad Bourekba, tué en janvier dans la ville de Oujda. Le consulat d'Algérie dans cette ville de l'est du royaume a finalement pris la décision de rapatrier le jeune Algérien par avion, vers la capitale Alger.

Selon des membres de la famille du jeune de 23 ans, qui se sont confiés au site arabophone Echorouk, les représentants diplomatiques algériens au Maroc ont perdu l'espoir de voir la dépouille de Imad Bourekba être rapatriée par route. Ils l'achemineront par voie aérienne, selon les dernières décisions des autorités algériennes et la famille du défunt.

Tué le 8 janvier à Oujda, Imad Bourekba, originaire de Tlemcen, devait être rapatrié juste après l'autopsie et l'enquête sur son meurtre. Mais les choses ont traîné en longueur, poussant même la famille du jeune homme à soupçonner un manque de transparence dans le déroulement des investigations. Cela même si le parquet de cette ville de l'est du Maroc a communiqué sur l'affaire, annonçant l'arrestation de plusieurs suspects. La famille soupçonne cependant des zones d'ombre que les autorités marocaines peinent à cacher.

Manque de transparence dans les investigations

Il faut dire que c'est la situation sanitaire dans le royaume qui justifie, selon les autorités, le maintien de la fermeture des frontières. La dégradation de la situation sanitaire et la recrudescence des cas de contamination au coronavirus, y compris les nouveaux variants, ont amené les Marocains à prendre des mesures sévères pour lutter contre la propagation du virus.

C'est ce qui explique un peu l'intransigeance du Maroc à ouvrir le poste frontalier Colonel Lotfi pour transférer le corps du jeune Imad vers l'Algérie. Mais il faut dire que les Algériens ont raison de trouver cette décision absurde dans la mesure où il s'agit d'acheminer le défunt de la ville de Oujda vers Tlemcen sur une distance d'environ 100 kilomètres. Au lieu de l'acheminer par avion vers Alger, à près de 700 kilomètres, pour faire demi-tour vers Tlemcen.

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