L’Algérie classée 162e sur 178 pays dans la liberté économique

Port Algérien

Alors que les déclarations de hauts responsables du pays sur la bonne santé de l'économie nationale et les promesses de sa diversification se multiplient, l’Algérie a été encore une fois épinglée par une ONG sur la liberté économique. En effet, selon le think-tank américain Heritage Foundation, l’Algérie est classée 162e sur 178 pays examinés. Ce classement concerne l’indice de liberté économique.

Dans ce classement, l’Algérie a récolté une note globale de 49,7. Un score qui révèle que le pays fait partie de ceux où la liberté économique est la plus « étouffée » ou « réprimée ». Le think-tank américain Heritage Foundation recense dans son classement cinq catégories d’économies. La première est considérée comme la plus libre avec un score entre 80 et 100 points. Quant à la deuxième et troisième catégories, essentiellement libre et modérément libre, elles ont respectivement 70 à 79,9 et 60 à 69.99 points.

L’Algérie fait partie de la dernière catégorie

L’Algérie fait partie de la dernière catégorie avec le Burundi, classé à la 161e place, et la Corée du Nord, à la 178e et dernière position. Le rapport a mis le doigt sur les faiblesses dans la législation algérienne permettant la liberté économique. Il signale de grands manques dans le droit à la propriété, une faible efficacité des procédures judiciaires et un manque d’intégrité gouvernementale.

Pour les rédacteurs du rapport, « le gouvernement contrôle la plupart des biens immobiliers en Algérie. Des titres de propriété flous et des revendications de propriété souvent contradictoires rendent l’achat de biens immobiliers privés difficile. Bien que les droits de propriété sont garantis et reconnus, les procédures judiciaires peuvent être longues et les résultats imprévisibles ».

Ce rapport, qui ne ménage pas l’Algérie, ajoute que « le pouvoir judiciaire est généralement faible, lent et soumis à des pressions politiques. Le copinage et la corruption affligent les entreprises et les secteurs publics, en particulier dans le domaine de l’énergie ».

Par ailleurs, le think-tant américain signale « les investisseurs étrangers sont généralement limités au statut de minorité, et les restrictions à la propriété étrangère limitent encore le dynamisme des investissements dont on a tant besoin ». L’indice américain conclut que « le marché des capitaux est sous-développé et le secteur financier reste dominé par les banques publiques ».

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