Trafic aérien en France : « Pas de retour à la normale avant 2023 ou 2024 »

Les prévisions de reprise du trafic aérien post-pandémie en France ne sont guère rassurantes. Franck Goldnadel, directeur de la Société Aéroports de la Côte d'Azur, estime qu’un retour à la normale n'est pas attendu avant 2023 ou 2024 au mieux, et ce, pour l'ensemble des aéroports de l’Hexagone.

Le secteur aérien vit une période de trafic extrêmement faible. Il est à la fois impacté par les restrictions de déplacement imposées par certains Etats sur les voyages à motif non impérieux, et les contraintes en vigueur dans la zone intra-européenne, y compris la France, explique Franck Goldnadel dans un entretien au site « Tribune Bulletin Côte d'Azur.

Le directeur de la Société Aéroports de la Côte d'Azur estime que les aéroports français sont « à -70, voire -80% du trafic habituel, soit une fourchette d'une vingtaine à une trentaine de rotations (arrivée/départ) quotidiennes ». A propos d’une échéance pour un retour à la normale, sur la base de 2019, le même responsable estime que la reprise, en France, « n'est pas attendue avant 2023 ou 2024 au mieux, et ce pour l'ensemble des aéroports ».

Une reprise progressive des lignes longs courriers prévue pour 2022

Par ailleurs, Franck Goldnadel prévoit une reprise progressive des lignes longs courriers « au plus tard l'année prochaine ». Mais « il faudra en amont que les mesures sanitaires s'assouplissent, en France et à l'étranger, la reprise en dépend directement (....) Quand les frontières rouvriront, ce sera à nous de travailler à la remise en place de ces lignes en fonction du trafic possible et dans le strict respect des protocoles sanitaires qui seront en vigueur », a-t-il souligné.

Il faut dire que la pandémie de coronavirus représente le « plus gros choc que le secteur aérien ait jamais vécu », avec une chute de 66% de la fréquentation en 2020. La fréquentation mondiale est retombée au niveau de 2003, avec 1,8 milliard de passagers en 2020, loin des 4,5 milliards de 2019. Les compagnies aériennes ont perdu 510 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2020.

Pour l’année 2021, alors que les compagnies aériennes escomptaient un redémarrage de l’activité, l’apparition des variants anglais et sud-africain de la Covid-19, et la lenteur du processus de vaccination, ont cassé la timide embellie. L’horizon optimiste auquel les acteurs du secteur aérien s’attendaient s’éloigne encore un peu plus. L’IATA, qui regroupe 190 compagnies aériennes dans le monde, a prévenu que les perspectives d’une reprise en 2021 étaient « assombries » par l’émergence de nouveaux variants de la Covid-19.

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