Renault Algérie va monter 6 000 à 7 000 voitures à partir d’avril

Les autorités algériennes ont décidé des dédouaner des kits CKD/SKD de Renault Algérie bloqués depuis plus d’une année au port d’Arzew. Cette opération permettra au constructeur de procéder au montage de 6 000 à 7 000 voitures à partir de la mi-avril.

Selon le journal francophone El Watan, qui a rapporté l’information ce dimanche 28 mars, l'usine Renault Algérie est autorisée à récupérer des kits et des collections bloqués au niveau des ports du pays, afin de lui permettre de livrer certains véhicules, en majorité déjà vendus à des clients qui attendent la livraison de leurs voitures.

L’autorisation est accordée pour le montage d’une quantité qui dépasse les 6 000 voitures à partir de mi-avril prochain. Le dédouanement porte sur une collection des kits importés hors quota en 2020, après une autorisation de la part du ministère de l’Industrie de l’époque, précise la même source.

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Pour rappel, ces quotas de kits CKD/SKD sont restés bloqués suite à une décision de l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qui avait exigé le paiement de taxes et droits de douane pour le dédouanement de ces kits.

Ce n’est pas un retour au montage automobile

A souligner que cette opération ne constitue par un retour au montage automobile, qui ne bénéficie plus d’avantages fiscaux. Cette décision intervient à quelques semaines d’une importante visite ministérielle française, conduite par le Premier ministre, Jean Castex, en Algérie.

Le projet de construction d’automobiles de Renault sera parmi les sujets à traiter lors de cette réunion intergouvernementale. A l’arrêt depuis plus d’une année, l’usine Renault Algérie Production a connu des moments difficiles. L’usine a dû procéder récemment à une réduction importante de ses effectifs. En septembre dernier, une centaine de salariés de l’entreprise avaient protesté pour dénoncer la décision de prolongation du chômage technique et le licenciement d’un grand nombre d’employés.

Sur les 500 millions de dollars d’investissement sur lesquels il s’était engagé, le constructeur français n’en a investi que 30 millions. La partie algérienne souhaite un taux d’intégration locale à hauteur de 70%. Les responsables de Renault Algérie Production expliquent que la reprise des activités de l’usine nécessite le déblocage de l’importation des kits de montage.

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