Algérie : Un détenu d'opinion affirme avoir été victime de violences policières

NABIL BOUSEKKINE

Un autre détenu d'opinion aurait fait l'objet d'abus physiques lors de sa détention en Algérie. Il s'agit de Nabil Bousekkine, un manifestant du Hirak arrêté vendredi à Alger et libéré dimanche 28 mars. Lors de son procès, il a témoigné avoir été victime de violences policières, rapporte la Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dans un communiqué. 

Le CNLD indique qu'un « certificat médical initial d'arrêt de travail de 21 jours » a été établi à Nabil Bousekkine. Ce dernier « a déclaré au procès qu'il a été victime de violences et de coups au commissariat », selon la même source.

C'est ce qu'a également rapporté la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) : « Nabil Bousekkine, après son interpellation vendredi à la 110e marche du Hirak pacifique, à sa comparution en citation directe aujourd'hui le 28 mars 2021 au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, a déclaré au procès qu'il a été victime de violence policière, de coups et blessures au commissariat lors de sa garde à vue », précise cette organisation sur sa page Facebook.

« Un arrêt de travail de 21 jours »

La LADDH confirme aussi qu'un « certificat médical avec arrêt de travail de 21 jours à été présenté par le prévenu lors du procès ». La Ligue pour la défense des droits de l'Homme en Algérie appelle à l'ouverture d'une enquête pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire. « Faisant suite aux déclarations du prévenu, la LADDH interpelle le parquet pour l'ouverture d'une information judiciaire sans délais en vue de situer toutes les responsabilités et de faire la lumière et la justice sur cette nouvelle affaire ». La LADDH invite, d'ailleurs, « le prévenu à intenter un procès pour faire valoir ses droits et établir la justice ».

Des photos choquantes

Il est à noter que des photos du jeune présentant des blessures sur plusieurs parties du corps ont été diffusées et largement partagées sur les réseaux sociaux dans la journée de dimanche 28 mars. Quelques semaines plus tôt, l'ex-détenu d'opinion Walid Nekiche a jeté un véritable pavé dans la mare. Lors de son procès, il avait révélé au juge qu'il avait subi des agressions sexuelle et physique lors de son interrogatoire.

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