La grève des employés d'Algérie Poste s'est poursuivie pour le troisième jour ce jeudi 15 avril. Les travailleurs ne décolèrent pas malgré le virement aujourd'hui d'une partie de la prime réclamée depuis longtemps. Afin de connaitre les tenants et aboutissants de cette grève, nous avons pris attache avec Mourad Nekache, président du Syndicat national autonome des postiers SNAP. Ce syndicat a été constitué en juin 2012 et enregistré en décembre 2015. Le président du SNAP est revenu dans cet entretien sur le débrayage et aussi sur certaines pratiques liberticides au sein d'Algérie poste.
Observ'Algérie : Les employés d'Algérie poste ont déclenché cette grève sans prévis. Les usagers de la poste son excédés. Ne pensez-vous pas que ce sont eux qui ont été sanctionnés ?
Mourad Nekache : Aujourd'hui, les postiers se sont révoltés et ils ne l'ont pas fait de gaieté de cœur. C'est l'accumulation des problèmes non résolus depuis 2013 et le mépris affiché par la direction d'Algérie poste vis-à-vis des travailleurs qui a conduit à la situation actuelle. D'ailleurs, il n'y a pas de syndicat qui a appelé à la grève. Le débrayage, c'est l'expression d'un ras-le-bol et de l'exaspération des postiers.
Le ministère a réagi en octroyant une partie de la prime réclamée, et la grève continue pourquoi ?
Mourad Nekache : La réaction de la directrice d'Algérie poste et du ministre n'est qu'un écran de fumée. La prime dont il est question dans l'intervention de la DG, est une prime acquise depuis belle lurette, et dire qu'elle sera versée durant le mois de ramadan ne sert qu'à meubler une réaction à côté de la plaque.