La Kabylie et la diaspora algérienne ont été au rendez-vous pour commémorer le double anniversaire du Printemps berbère (avril 1980) et du Printemps noir (avril 2001). Des recueillements, des rassemblements et des marches ont été initiés dans différentes régions.
Fidèle à la tradition, la Kabylie a tenu à marquer cette année encore le double anniversaire de ces deux dates historiques gravées dans l'histoire de l'Algérie contemporaine. Le coup du starter de la commémoration a été donné le 18 avril, qui coïncide avec la fatidique date de l'assassinat du premier martyr du Printemps noir, en 2001 : Guermah Massinissa. Pour mémoire, ce jeune lycéen a été lâchement dans une brigade de la gendarmerie à Beni Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Dimanche 18 avril, une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe en présence d'une foule nombreuse, dont des acteurs des évènements de 2001 et les parents et proches de la première victime du Printemps noir. Les festivités se poursuivront pendant plusieurs jours. Pratiquement chaque commune des wilayas de Tizi Ouzou, Bejaïa mais aussi de Bouira et Boumerdes ont initié un programme commémoratif à l'occasion.
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Deux statues seront, par ailleurs, inaugurées ce lundi 19 avril à Beni Douala. Deux monuments en hommage à deux illustres militants de la cause berbère et de la démocratie en Algérie. Il s'agit d'Imache Amar et du chantre de l'amazighité, Matoub Lounes.
Marche à Montréal
Les 126 martyrs du Printemps noir seront aussi « ressuscités » dans leurs régions respectives. Aussi, des conférences et des rencontres seront organisées ici et là à travers toute la Kabylie.
La diaspora algérienne a été également au rendez-vous de cette double commémoration. A Montréal, au Canada, une grandiose marche a été organisée dimanche 18 avril. Des dizaines de personnes ont répondu à l'appel et ont pris part à cette manifestation. Une manifestation durant laquelle des slogans hostiles au pouvoir algérien ont été repris en chœur. « Pouvoir assassin », « Ulac Smah Ulac », criaient, notamment, les manifestants qui ont sillonné les ruelles de la ville dans une organisation exemplaire.
Recueillement à Bobigny
En France, la communauté algérienne a été également au rendez-vous. Un rassemblement de recueillement a été tenu au niveau du parvis Matoub-Lounès, à Bobigny, le 17 avril. Une minute de silence a été observée et deux gerbes de fleurs ont été déposées pour la circonstance. Des prises de paroles ont été également tenues lors de cette commémoration initiée par les deux associations « Azetta Idurar » et « Vava Inuva ».
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