L’Algérie compte bientôt lancer l'importation des véhicules électriques. Les concessionnaires automobiles devront, en effet, inclure un quota de 15 % du total des véhicules importés pour les voitures électriques. Une stratégie sur laquelle se base le gouvernement algérien pour espérer enfin sortir de sa dépendance aux hydrocarbures. Même s'il est réalisable sur le papier, le projet du lancement des voitures électriques en Algérie s'annonce difficile à réaliser.
Alors que l'Algérie s'apprête à relancer l'importation des véhicules neufs, la nouveauté, cette fois, sera l'inclusion des véhicules électriques dans le quota qu'importeront les concessionnaires. Ces derniers devront se soumettre aux nouvelles exigences des autorités algériennes qui ont décidé d'imposer aux importateurs d’allouer une part de 15% du total des voitures importées aux véhicules électriques, et de veiller à ce que l’importation des voitures diesel soit réduite au maximum.
L'Algérie devrait ainsi importer au total quelque 30 000 véhicules électriques, sur un volume total de 200 000 véhicules à importer annuellement. Un chiffre qui reste important et qui est considéré comme un vrai pari risqué de la part des responsables algériens, dans un marché automobile complètement déstructuré.
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Les Algériens sont-ils prêts à la transition ?
Il faut dire que la mission du passage du véhicule thermique à l'électrique ne s'annonce pas facile pour plusieurs raisons. À commencer par les citoyens algériens qui ne sont pas habitués à ce type de véhicules, et se montrent très méfiants. Comme l'avait d'ailleurs souligné, en février dernier, Chems-Eddine Chitour, ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables : « Il y a des réticences de la part de la société qui n’est pas encore prête à se lancer dans cette nouvelle technologie », avait-il soutenu en estimant qu'il était nécessaire de « sensibiliser le citoyen à acquérir ce type de véhicule ».
En outre, le prix de ce type de véhicule, qui coûte relativement cher (environ 20 000 euros pour une voiture d'entrée de gamme), pourrait décourager les Algériens à l'acquérir, et à opter plutôt pour des véhicules essence ou diesel qui coûtent beaucoup moins cher.
A noter enfin que la réussite d'un tel projet demande le déploiement de gros moyens. Ça concerne notamment l'installation de bornes de rechargement au niveau de tout le territoire national et la mise en place des points de service après-vente pour le suivi et l'entretien de ces véhicules qui nécessitent un personnel qualifié et formé pour ce type de technologie.
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