La candidature d’une militante du Rassemblement national (RN) pour les élections départementales en France a été retirée par le parti de Marine Le Pen après la découverte de propos haineux et racistes contre les musulmans sur son compte Twitter. « Qu'on arrête de construire des mosquées, je suis OK pour les faire sauter », a écrit Danielle Delavaud, la candidate titulaire du RN aux élections départementales en Corrèze, dans un message posté en 2017.
Un ancien message qui a valu à la candidate en question le retrait de son investiture par le parti de Marine Le Pen, selon une dépêche de l’AFP parue ce vendredi 21 mai. La décision, prise le 18 mai par le parti d'extrême droite, vise Danièle Delavaud et son conjoint, Jacky, qui se présentaient respectivement en tant que titulaire et suppléant sur le canton d'Uzerche, précise la même source.
« C'est une déception, mais je ne peux pas tolérer ce genre de propos inacceptables qui ne sont pas à l'image du RN », a indiqué le délégué départemental du parti, Valéry Elophe. Ce dernier dit avoir alerté les instances nationales du RN après la découverte, en début de semaine, des anciens tweets de la candidate incriminée.
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« Qu'on arrête de construire des mosquées, je suis OK pour les faire sauter »
Dans ces tweets publiés en octobre et novembre 2017, notamment en réponse à Nadine Morano (LR), on peut lire : « Qu'on arrête de construire des mosquées, je suis OK pour les faire sauter », « Flash ball..... ne vous gênez pas, les CRS bimbardez-les, vous avez le soutien des français (sic) ». Ou encore « Retour au bled, il fait beau et bon... le soleil y est plus chaud, y est plus chaud que chez nous et toutes ces associations à dissoudre... Elles grèvent le budget des communes (sic) ». « Je ne savais même pas qu'elle avait un compte Twitter. Je n'avais pas du tout idée qu'elle ait pu faire ces tweets-là », a assuré, de son côté, Valéry Elophe, délégué du RN en Corrèze.
Interrogée au micro de France Bleu Limousin, l'intéressée a regretté que cette décision soit intervenue « cinq ans après ». « S'ils l'avaient vu avant, ils m'auraient prévenue, je l'aurais supprimé (...). C'est sûr que je suis très contrariée d'avoir fait ça. Je n'avais pas la maturité que j'ai aujourd'hui, depuis que je milite, maintenant depuis 2017 », a-t-elle déclaré. Cette éviction est donc pour elle une « punition ». Le mari de Danielle Delavaud, Jacky, qui était candidat suppléant dans ce même canton d'Uzerche, a lui aussi été désinvesti.
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