L’impact sur le marché noir de la décision des autorités algériennes de rouvrir partiellement les frontières ne s’est pas encore fait ressentir. En effet, après la légère hausse des devises étrangères suite à cette annonce, le marché replonge dans sa léthargie. Ce mercredi 2 juin, la monnaie unique européenne maintient toujours un taux au-dessus de la barre symbolique des 200 dinars.
En effet, l’euro s’est stabilisé sur le marché noir. Il est « acheté » à 209 dinars par les cambistes qui le « revendent » à 212 dinars. Les taux des autres devises demandées sur le marché parallèle en Algérie restent également relativement stables. Le dollar américain maintient un niveau élevé. Il s’échangeait, ce mercredi, à 175 dinars à l’achat et à 179 dinars à la vente.
Ce mercredi toujours, la livre sterling a connu une nette hausse. Elle vaut 230 dinars à l’achat et 234 dinars à la vente. Le franc suisse s’est échangé à 183 dinars à l’achat et à 187 dinars à la vente. Enfin, le dollar canadien s’est échangé à 129 dinars à l’achat et à 133 dinars à la vente sur les principaux marchés parallèles en Algérie, à l’instar du Square Port-Saïd, à Alger.
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Ainsi, contrairement aux prévisions des spécialistes, l’euro n’a pas connu une hausse très importante face au dinar algérien, du moins jusqu’ici. Depuis l’annonce de la réouverture partielle des frontières en Algérie, la monnaie européenne n’a pas dépassé les 213 dinars pour 1 euro. Autrement dit, elle n’a progressé que de 4 dinars seulement. Une marge qui reste insignifiante par rapport aux prévisions des cambistes, lesquels tablaient sur un euro à plus de 220 dinars.
Léger recul de l’euro et hausse du dollar sur le marché officiel
Dans le circuit officiel, la monnaie européenne a connu un léger recul. Selon les chiffres de ce mercredi 2 juin de la Banque d’Algérie, l’euro vaut 162,84 dinars à l’achat et 162,91 dinars à la vente. Quant au dollar, il a connu une légère hausse. Il s’échangeait à 133,48 dinars à l’achat et à 133,50 dinars à la vente.
Il faut signaler que ces taux ne sont valables que pour les transactions officielles de la Banque d’Algérie. Ils répondent à la volonté politique de déprécier la valeur du dinar afin de juguler le déficit budgétaire de l’Etat.