L'université de Tizi-Ouzou en proie à la violence et à l'insécurité

L’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) continue de sombrer dans le marasme et l’insécurité. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante pour la communauté estudiantine.

Face à insécurité qui sévit au sein de l’université Mouloud Mammeri, des représentants, des enseignants, des travailleurs et des étudiants ont observé, mardi 6 juillet, un rassemblement devant le Rectorat. Une action qui se veut comme une énième alerte aux responsables afin de mettre fin à cette situation alarmante.

Les enseignants, les étudiants et les travailleurs de l'UMMTO tirent la sonnette d’alarme

À cet effet, des enseignants, des étudiants et des ATS se sont réunis, le 6 juillet, dans « l’urgence et dans la douleur » pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « climat délétère » au sein de l’université Mouloud Mammeri et en  « particulier au campus Hasnaoua », indique un communiqué du collectif organisateur.

Sit-in le 6 juillet devant le Rectorat de l'UMMTO

Un sit-in a été observé le jour même devant le Rectorat pour « dénoncer la violence caractérisée par : l’occupation des espaces pédagogiques par des caïds ; harcèlements et agressions morales et physiques ; intimidations et menaces ; trafic de produits illicites et pratiques immorales », lit-on dans le même communiqué.

« Alors que les universités des nations qui se respectent s’invitent par leur savoir, la culture et la connaissance aux débats sur le progrès et le développement, notre quotidien se résume à se contenter de rentrer et sortir sains et saufs », s’indigne le collectif organisateur du rassemblement devant le rectorat de l’UMMTO.

« Cet état de fait ne peut plus perdurer » à l'université de Tizi-Ouzou

Pour les protestataires « cet état de fait peut ne plus perdurer ». Ils mettent en garde les officiels, locaux et nationaux « que si cette pratique de la politique de l’autruche persiste, des vies humaines risquent d’en payer le prix ».

« Nous prenons à témoin, l’opinion publique de la gravité de la situation, et que si l’état des lieux n’évolue pas positivement, la prochaine rentrée universitaire risque d’être compromise et les actions qui en découlerait seraient encore plus radicales » menace le collectif des enseignants, des étudiants et des travailleurs de l’UMMTO.

Les étudiants de l'UMMTO interpellent les pouvoirs publics

Il faut dire que la situation d’insécurité au sein de l’université de Tizi-Ouzou persiste depuis plusieurs années. Malgré les changements incessants opérés par les pouvoirs publics au niveau de la direction de l’une des plus importantes universités du pays, la situation ne s’est pas pour autant améliorée.

D’ailleurs plusieurs actions ont été menées ces derniers mois par des étudiants pour dénoncer cet état de fait. La dernière en date remonte au 4 avril dernier, lorsque les étudiants de l’UMMTO sont sortis dans la rue pour dénoncer l’agression d’un des leurs par l’arme blanche, commise le 1er avril, à l’intérieur du département de français.

Ce jour-là, des centaines d’étudiants ont bloqué la route menant vers l’UMMTO à l’aide de divers objets et ont brandi une large banderole sur laquelle on pouvait lire : « Insécurité, jusqu’à quand ? » Outre ce mot d’ordre, les étudiants ont également dénoncé cette insécurité en scandant : « Extra dégage, l’étudiant s’engage », « Nous en avons marre des extras », ou encore « Libérez l’UMMTO ».

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