D'anciens membres du groupuscule ultra-raciste OAS devant le tribunal en France

Logan Nisin, ancien membre de l'OASFrance OAS

Un procès inédit va s'ouvrir le 21 septembre prochain à Paris. Il s'agit du procès d'anciens membres d'un groupuscule raciste français, dénommé l'Organisation des armées sociales (OAS).

6 membres de l'OAS seront jugés pour terrorisme en France

Selon l'accusation, ce groupuscule entendait « préparer physiquement, psychologiquement et matériellement des combattants dans les perspectives d'une guerre raciale imminente ». Tous seront jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », les six prévenus, âgés de 23 à 29 ans, encourent jusqu'à 10 ans de prison.

6 anciens membres de l'Organisation des armées sociales (OAS), groupuscule d'ultradroite, dont son jeune chef autoproclamé Logan Nisin, seront jugés à partir du mardi 21 septembre à Paris pour des projets d'attaques terroristes, rapporte l'AFP ce dimanche 19 septembre.

Tous jugés pour « association de malfaiteurs terroriste », les 6 prévenus, âgés aujourd'hui de 23 à 29 ans, encourent jusqu'à 10 ans de prison. 3 autres, mineurs au moment des faits, seront jugés en octobre prochain par le tribunal pour enfants.

Les cibles privilégiées par l'OAS sont des personnes musulmanes, arabes et noires

Les cibles privilégiées par l'organisation sont des personnes musulmanes, arabes, noires… ou encore Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement français, et Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, précise l'AFP.

L'Organisation s'inspire de l'OAS à l'époque de la guerre d'Algérie

L'Organisation des armées sociales (OAS) dont l'acronyme rappelle délibérément celui de l'Organisation armée secrète, responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie dans les années 1960, a été fondée en novembre 2006 par un groupe de militants de l'extrême droite.

Démantelée en octobre 2017, l'OAS entendait « préparer physiquement, psychologiquement et matériellement des combattants […] dans les perspectives d'une guerre raciale imminente ». Avec en devise, une haine revendiquée. « Rebeux, blacks, racailles, migrants, dealers, djihadistes, toi aussi tu rêves de tous les tuer ? Nous en avons fait le vœu REJOINS-NOUS (sic) », était-il écrit sur des tracts numérisés trouvés pendant l'enquête de la police française.

L'objectif de l'OAS est d'enclencher une « remigration » basée sur la terreur

Lors de perquisitions, les enquêteurs découvrent des documents révélant l'existence de l'OAS et plusieurs armes. « Le but n'est pas de tuer pour tuer, l'objectif concret de l'organisation est d'enclencher une "remigration" basée sur la terreur. Leur faire peur pour qu'un maximum s'en aille pacifiquement puis les 10 % restant c'est bon, c'est acceptable », justifiera le jeune Logan Nisin.

L'OAS avait des statuts, un organigramme, des manuels de fonctionnement, projetait d'extorquer des fonds à des entreprises pour acheter des armes. « Sur le papier, c'était pensé », reconnaît l'avocat de Logan Nisin, Me Eric Bourlion, mais sans être « concret », assure-t-il à l'AFP. « On s'organise, on écrit, on dessine… mais on ne passe jamais à l'acte », ajoute-t-il.

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