Éric Zemmour veut imposer des quotas de joueurs étrangers en France

Éric Zemmour

Apparemment, Éric Zemmour, probable candidat à la prochaine présidentielle en France, ne laisse aucun sujet sans l’aborder. De la politique à l’économie, celui qui ne cesse de susciter la polémique en raison de ses positions sur l’immigration et l’islam en France, parle cette fois du sport le plus populaire : le football.

Éric Zemmour était invité ce mardi 2 novembre dans la nouvelle émission « Pierrot le foot » du journaliste sportif Pierre Ménès.  Le polémiste a raconté d’abord ses souvenirs d’enfance avec le football, lorsqu’il allait au stade avec son père pour voir les matchs dans les années soixante-dix. « Quand j’étais jeune, je venais avec mon père et mon frère voir des matchs de foot au Parc des Princes et j’ai vu jouer la grande équipe de Saint-Etienne avec Rocheteau en 1975-1976, j’ai vu l’équipe de France avec Platini et les autres et c’était la grande ambiance », confie le polémiste.

Éric Zemmour qui se dit « nostalgique » de cette époque a tenu toutefois à préciser qu’il fait « une différence » entre le football d’avant 1998 », année du sacre des Bleus de Zinedine Zidane au Mondial, organisé en France et celle d’avant cette date historique pour le football français.

« Après 1998 le football est devenu tendance en France »

« Je fais un avant 98 et un après 98. Je pense que le foot après 1998 est devenu le monde des happy-view alors qu’avant c’était vraiment les classes populaires qui aimaient foot et la bourgeoisie n’aimait pas le foot. Après 98 le football est devenu tendance », explique Zemmour.

Malgré son nouveau regard pour le football, Éric Zemmour ne s’empêche pas pour autant d’aller encore au Parc des Princes pour assister à des matchs. « Il n’y a pas si longtemps je suis allé voir PSG-Manchester City. Un bon match d’ailleurs. Oui j’y vais de temps en temps et je suis aussi allé au stade de France voir l’équipe de France. J’ai vu la Coupe du Monde 98, le Championnat d’Europe 2016 avec cette défaite injuste contre le Portugal. Je vais encore au stade, moins qu’avant, mais j’y vais encore », affirme l’ancien chroniqueur de CNews, tout en précisant qu’il n’est pas pour autant supporter du PSG.

« Depuis l'arrêt Bosman, c’est l’argent qui fait le succès dans le football »

Questionné par Pierre Ménès sur ce qu’il pense à propos du rachat du PSG par des Qataris, de Manchester City par des Émiratis et plus récemment de Newcastle par les Saoudiens, Éric Zemmour a préféré plutôt aborder le volet relatif à la présence en force des joueurs étrangers dans les différents championnats européens, en revenant notamment sur l’arrêt Bosman.

« Mon sujet n’est pas le Qatar ni l’Arabie Saoudite, même si je vois bien les stratégies d’influence culturelles et donc politiques, dont se servent ces pays du Golfe à travers le football », précise Éric Zemmour, comme pour afficher son opposition au rachat de ces clubs européens par des patrons arabes même si selon lui ces derniers « ne sont pas les seuls » en citant des « oligarques russes et d’autres contrées » qui « achètent des clubs de foot ».

« Depuis l'arrêt Bosman, c’est l’argent qui fait le succès dans le football », a-t-il affirmé avant d’expliquer dans le détail ce que contient cet arrêt de la Cour de justice européenne rendu en 1995 et régissant les transferts de joueurs au sein de l’Union européenne (UE). Pour Éric Zemmour, cet arrêt a eu plusieurs conséquences fâcheuses pour le football européen et français : « pour moi la conséquence la plus importante de l’arrêt Bosman est qu’il a interdit le quota des joueurs étrangers dans les clubs français ». « Dans la grande équipe de Saint-Etienne de l’époque, il y avait deux joueurs étrangers. D’ailleurs on les connaissait. Il y avait Osvaldo Piazza l'Argentin et il y avait Ivan Curkovic le Yougoslave. Et tous les autres étaient des joueurs français », poursuit-il.

Zemmour : « Moi je remettrais les quotas de joueurs étrangers »

Pour Éric Zemmour, le système des quotas dans le football « permettait d’abord d’avoir un vivier de joueurs dans chaque pays » et permettait aussi « un vrai équilibre, c'est-à-dire que ce n'était pas les clubs les plus riches qui achetaient tous les meilleurs joueurs et du coup les matchs et les compétitions se jouent toujours entre les mêmes clubs », explique-t-il.

Interrogé par Pierre Ménès pour savoir quelle serait sa solution pour résoudre ces problèmes, Éric Zemmour lâche : « moi je remettrais les quotas de joueurs étrangers », tout en expliquant que ce sera au niveau de toute l’Europe. « Je sais que Platini a essayé quand il était président de l'UEFA et qu'il a échoué. Je sais que c'est voué à l'échec, mais je vous dis que ce que j'aimerais dans l'idéal, je remettrai les quotas de joueurs étrangers », insiste-t-il. Des propos qui vont certainement susciter une nouvelle polémique, et cette fois-ci dans le milieu du football professionnel, non seulement en France, mais partout ailleurs en Europe.

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