Une collégienne algérienne gravement malade risque d'être expulsée de France. Le spectre de l'expulsion qui plane sur sa tête et celle de sa maman renseigne sur la volonté manifeste de la France de durcir sa politique migratoire, notamment à la veille de la tenue de l'élection présidentielle de mai 2022.
En effet, la jeune Mélissa, atteinte d'une maladie grave risque, d'interrompre sa scolarité et de rentrer en Algérie. Selon le Réseau éducation sans frontières (RESF), la préfecture du Val-de-Marne ne veut pas renouveler le titre de séjour de Sabrina Haddadou, la maman de Mélissa. Sabrina est arrivée à Thiais en 2018 pour faire bénéficier sa fille des soins adéquats à sa maladie grave, mais voilà qu'elle est invitée à quitter le territoire français avec tous les risques qui pèsent sur l'adolescente.
Le Réseau éducation sans frontières soutient Sabrina et Mélissa dans leur combat contre la volonté de la préfecture de mettre fin à leur séjour en France. Surtout que Mélissa souffre d'une maladie dont les conséquences sont handicapantes physiquement. Elle est d'ailleurs reconnue handicapée à 80 %.
« Expulser Sabrina, c’est mettre fin à la scolarité et aux soins de Mélissa. C’est la condamner, en violation de la Convention internationale des droits de l’enfant », dénonce le Réseau éducation sans frontières qui n'omet pas de signaler l'épanouissement de la jeune algérienne dans son collège dans la ville de Thiais, située à quelques kilomètres de l'aéroport d'Orly.
La collégienne algérienne est épanoui à l'école et reçoit des félicitations à chaque bulletin. Et c'est ce qui risque d'être remis en cause si la préfecture du Val-de-Marne maintient sa décision de ne pas renouveler le titre de séjour de Sabrina et de sa fille. Ce titre de séjour que le Réseau éducation sans frontières exige : « Parents, enseignants ou simples citoyens, nous exigeons qu’un titre de séjour "vie privée et familiale" soit délivré à Sabrina Haddadou pour que la vie et l’avenir de Mélissa soient respectés ».
