Le livre « Bouteflika, l'histoire secrète » récompensé en France

Photo de Bouteflika et livre « L'histoire secrète »

Le livre « Bouteflika, l'histoire secrète », paru aux Editions Rocher, a obtenu le prix Paul-Bouteiller 2021 de l'Académie des sciences d'outre-mer, a annoncé son auteur Farid Alilat sur sa page Facebook.

Le prix Paul-Bouteiller est un prix littéraire français annuel de l’Académie des sciences d'outre-mer. Il a été créé en 2011 pour « récompenser un ouvrage traitant de l’histoire et l’évolution récente d’un Département ou Territoire d’Outre-mer français, ou d’un État appartenant à la liste suivante : Algérie, Sénégal, Congo-Brazzaville, Gabon, Tchad, République Centrafricaine, Cameroun, Djibouti, Comores, Vanuatu ».

L'auteur du livre, qui s'est exprimé après l'obtention du prix, a déclaré : « La première pensée qui m'est venue à l'esprit ce matin quand on m'a annoncé la nouvelle, ce sont ces moments que j'ai passés dans les commissariats, dans les bureaux des juges et des procureurs et dans les tribunaux et les cours d'Alger pour répondre des plaintes déposées contre moi par Bouteflika et sa Issaba (la bande, NDLR) pour diffamations, atteintes et offenses au chef de l'État ». Il a ajouté : « ce prix, je le dédie d'abord à ma mère, Nouara. Le jour où je lui ai annoncé à l'été 2003 que je risquais d'aller en prison, elle m'a dit : "Mon fils, tu n'as pas volé, tu n'as escroqué personne. Si tu dois aller en prison pour tes écrits, je viendrais te voir la tête haute" ».

Il a également dédié ce prix a son père, « lui aussi victime de la hogra, de l'arbitraire et de la justice aux ordres. Là où il est, il doit sans doute être fier. J'avais 14 ans quand j'ai vu mon père entrer à la prison d'El Harrach. Il a été blanchi des infâmes accusations dont il a été poursuivi. J'ai compris, à l'instant même où elle a prononcé ses mots, pourquoi ma mère m'a dit qu'elle viendrait me voir en prison à la tête haute. C'était toujours la tête haute qu'elle allait à la prison d'El Harrach pour rendre visite à son mari », conclut l'auteur.

Il faut rappeler que Farid Alilat, âgé de 55 ans, est licencié en lettres anglaises de l’Université d’Alger. Il s'est lancé dans le journalisme en mars 1991. Il a écrit pour les deux quotidien Le Matin et Liberté. Il écrit pour Jeune Afrique depuis octobre 2004.

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