Du « sexe contre des bonnes notes » : Le scandale qui ébranle les universités au Maroc

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat

Le harcèlement sexuel, ce phénomène banalisé dans les sociétés conservatrices, prend de l'ampleur au Maroc. En effet, les universités marocaines sont secoué par un scandale lié à des faveurs sexuelles en contre partie de bonnes notes aux examens. Plusieurs professeurs d'université sont accusés de chantage sexuel sur des étudiantes. Ces professeur ont comparu le 7 décembre  devant la justice du pays.

Cette affaire, qui a défrayé la chronique au Maroc, a commencé en septembre. Appelée « sexe contre des bonnes notes », l'affaire a été rendue publique par des médias locaux et sur les réseaux sociaux. Il s'agit de messages à caractère sexuel échangés entre un des professeurs poursuivis et ses étudiantes.

Après l’enquête menée par les services de sécurité, il s'est avéré que 5 universitaires sont impliqués dans ce scandale. Le parquet a décidé de mettre 3 de ces professeurs sous mandat de dépôt. Quant aux deux autres, ils ont été laissés en liberté provisoire sous caution.

Quatre de ces professeurs font face à de lourdes charges. Ils sont accusés d'« incitation à la débauche », « discrimination fondée sur le genre » et « violence contre des femmes ». Quant au cinquième, il est poursuivi pour « attentat à la pudeur avec violence », un chef d’accusation plus grave.

Un scandale sexuel qui fait réagir la communauté universitaire au Maroc

Ce scandale, qui a fait réagir la communauté universitaire marocaine, a poussé le doyen de la faculté de Droit et d’Économie de Settat à démissionner en fin novembre. Dans le même sillage, la présidente de l’université pourrait être sanctionnée, selon le quotidien marocain Al Akhbar.

Il faut dire que le cas de ces professeur n'est pas nouveau. Ces dernières années, plusieurs cas de harcèlement sexuel subi par des étudiantes de la part de leurs enseignants au sein des universités marocaines ont été médiatisés, mais souvent sans que des plaintes ne soient déposées.

Dans les sociétés conservatrices, porter plaintes contre ce genre d'agissement est comme une deuxième peine. Les victimes de violences sexuelles préfèrent se taire, par peur de représailles, du regard des autres ou pour sauvegarder la réputation de leurs familles.

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