Le journal El Watan, à l'image de la presse papier algérienne, est dans la tourmente. Les travailleurs de l'entreprise, journalistes et employés annoncent en effet une grève de deux jours, à partir de ce mercredi 13 juillet, à cause de la situation financière peu reluisante du quotidien.
Rien ne va plus pour la presse papier en Algérie. C'est le moins que l'on puisse dire en somme pour un secteur qui n'arrive plus à sortir la tête de l'eau. Soumis à la concurrence des médias en ligne et à des difficultés financières sans pareil, plusieurs titres ont déjà déposé leur bilan. Le dernier en date est l'illustre journal Liberté, qui a disparu de la scène après des années d'existence. Un autre quotidien, et pas des moindres, se retrouve dans une situation pour le moins précaire. El Watan, qui a vu le jour en 1990 et qui compte le plus gros tirage en Algérie, se retrouve dans la tourmente.
Sans salaires depuis 4 mois, les travailleurs d'El Watan en grève
La crise financière latente qui le secouait il y a plusieurs mois déjà a fini par éclater au grand jour. Les travailleurs de l'entreprise ont décidé de sortir de leur mutisme pour crier haut et fort leur marasme face à la situation socioprofessionnelle qu'ils vivent depuis quelques mois.
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Ces derniers, qui n'ont pas perçu leur salaire depuis 4 mois, annoncent une grève de deux jours. « Les travailleurs de la SPA EI Watan, sous l’égide de leur syndicat UGTA, ont décidé d’opérer un mouvement de grève à partir de demain, et ce, pour deux jours afin de protester contre le non-paiement de leurs salaires durant quatre mois », a indiqué le Conseil d’administration (CA) de l’entreprise dans un communiqué publié mardi 12 juillet.
Les comptes financiers du journal El Watan bloqués
« Pour les 150 journalistes et employés, la situation sociale est devenue critique et a dépassé le seuil de tolérance, d’autant que les horizons sont bouchés pour espérer une issue à l’étranglement financier que subit la société », souligne la même source. L'administration du journal, indique-t-on dans le même communiqué, évoque « le blocage des comptes financiers » pour expliquer cette situation. Les travailleurs d'El Watan, qui regrettent ce mouvement de débrayage, souhaitent qu'une solution soit trouvée en urgence aux problèmes du journal.