Voyage en Algérie : Curieuse mise en garde du gouvernement canadien

Ville d'Alger, de nuit. Confinement nocturne

Le gouvernement canadien a émis de curieuses instructions pour ses ressortissants voulant se rendre en Algérie. En effet, dans une note publiée à la mi-juillet, l'État canadien conseille à ses ressortissants d'être prudents et vigilants à tout moment : « il y a certaines préoccupations en matière de sécurité et la situation pourrait changer rapidement. Soyez très prudent en tout temps, renseignez-vous dans les médias locaux et suivez les instructions des autorités locales ».

Il faut dire que cette note est étrange de plusieurs points de vue. Le gouvernement canadien parle d'une situation en décalage avec les réalités. L'Algérie a, en effet, dépassé le climat d'insécurité qui a régné pendant la Décennie noire1. En Algérie, même les étrangers témoignent de la sécurité qui règne.

Plus étrange encore, la suite de la note concerne certaines régions longeant la Libye, la Tunisie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Le gouvernement canadien déconseille tout simplement à ses ressortissants de s'y rendre. Il s'agit des wilayas d'Adrar, d'El Oued, d'Illizi, de Ouargla, de Tamanrasset, de Tébessa et de Tindouf. Le gouvernement canadien affirme que « des groupes armés y sont actifs. Il existe aussi dans ces régions des menaces de terrorisme, de banditisme et d’enlèvement ». Cependant, il faut dire que les affirmations ne sont pas vérifiées étant donné que depuis longtemps, les étrangers se rendent dans ces régions sans qu'ils soient victimes de prise d'otage ou d'acte terroriste. Le gouvernement canadien parle donc d'une situation révolue.

Et enfin, le gouvernement canadien appelle ses ressortissants à éviter « tout voyage non essentiel dans la région montagneuse de la Kabylie, dans les wilayas de Béjaia, Bouira, Boumerdès, Tizi-Ouzou ainsi que les wilayas d'Annaba, Béchar, Biskra, El Bayadh, El Taref, Jijel, Khenchela, Laghouat, Skikda et Souk Ahras. Pour le Canada, « il existe dans ces régions des risques d’attentats terroristes, d’actes de banditisme et d’enlèvements ». Des risques qui ne sont pas détaillés et que seul ce gouvernement met en avant étant donné que dans ces wilayas, les risques ne sont pas réels, n'ayant connu aucun incident de la sorte plusieurs années.


  1. Guerre civile algérienne, Wikipédia 

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