Aéroport d'Alger : Un député dénonce la multitude de points de contrôle des passagers

L’un des problèmes récurrents soulevés par les voyageurs depuis ou vers l’Algérie est celui de la multitude de contrôles au niveau des ports, aéroports et postes frontaliers. Dans un message publié ce mercredi 24 aout sur son compte Facebook, un député de la communauté algérienne de France a soulevé à nouveau cette question en citant comme exemple l’aéroport international d’Alger.   

Depuis le début de la saison estivale marquée, par le retour massif des Algériens de l’étranger, les pouvoirs publics ne cessent d’évoquer la nécessité de revoir le système de contrôle des passagers au niveau des ports et des aéroports du pays. Le ministre des Transports avait instruit, en juin dernier, le nouveau DG de l’aéroport d’Alger sur la nécessité de « trouver des solutions immédiates pour assurer la fluidité dans les postes de contrôles et de récupération de bagages », selon un communiqué du ministère publié le 18 juin.

Une instruction qui ne semble pas connaitre une application sur le terrain, comme l’affirme le député de la communauté algérienne en France Abdelouahab Yagoubi. En effet, dans un message publié ce mercredi sur sa page Facebook, le député a rappelé les pouvoirs publics « la nécessité de revoir les contrôles de sécurité sur nos routes, aéroports et ports », afin, dit-t-il, d’« encourager le tourisme » en Algérie. Pour le député, l’actuel système de contrôle au niveau des frontières est un « message négatif » pour la promotion du tourisme.

Dans son message, Abdelouahab Yagoubi a tenu à faire une comparaison entre le système de contrôle des passagers au niveau de certains pays de l’Europe avec celui de l’Algérie. Il a en effet raconté son voyage effectué durant une semaine entre 7 pays d’Europe (France, Suisse, Autriche Allemagne, Hollande, Belgique et Luxembourg). « Nous avons pu découvrir 7 grands pays d’Europe sans être contrôlés sur la route, ni à l'entrée des frontières ni à la sortie. Nous n'avons pas rencontré un seul point de contrôle, personne ne nous a demandé nos documents ni les papiers du véhicule. Nous n'avons pas vu un seul policier, gendarme, douanier, ou militaire », raconte-t-il.

15 points de contrôle des passagers recensés à l’aéroport d’Alger

En revanche pour « entrer ou sortir des aéroports, ports ou des frontières de l'Algérie il faudrait passer par « l'école de la patience » se désole le député qui a énuméré ce qu’il qualifie des « étapes incontournables à chaque départ de l'aéroport Houari Boumediene d’Alger avec les multitudes de queues aux différents check-points à franchir ». Dans son témoignage, le député a récence 15 points de contrôle depuis l’entrée du passager à l’aéroport jusqu’à son embarquement.

Il a cité entre autres le poste de contrôle de police à l'entrée de l'aéroport, le contrôle de la police avec le premier scanner aux portes d’entrée de l'aéroport, le point de contrôle aux guichets d'enregistrement, le contrôle de police à l'entrée du hall de départ (Police aux Frontières). Au total, Abdelouhab Yagoubi a cité 15 points de contrôle que tout passager devra subir au niveau de l’aéroport d’Alger avant  d’embarquer.

« Après tout ce périple, vous pouvez vous asseoir "en paix" et attendre le décollage de votre avion », ajoute-t-il non sans évoquer le problème du manque de vols au départ et vers l’Algérie. « Bien sûr, tout cela avec un nombre très modeste de vols internationaux.  Je vous laisse imaginer si l'aéroport d'Alger deviendra une destination touristique ou un hub de passage international. Oui, la sécurité et la prudence sont nécessaires, mais jamais dans l’excès », conclut le député.

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