Entre Belmadi, le sélectionneur national, et la presse algérienne, le contact passe très mal. C'est aussi le cas de certains joueurs qui font preuve d'une certaine animosité à l'égard de la famille journalistique. En effet, les prises de bec sont devenues monnaie courante des "stars" du football algérien, des comportements que beaucoup jugent inappropriés.
Ça a commencé, à vrai dire, avec Vahid Halilhodzic, dont le ton et les regards hautains intimidaient déjà les représentants des organes de presse algérienne. Puis vint Rabah Madjer qui, lui aussi, affichait une sorte de mépris envers les journalistes, évoquant les fameux "ennemis qui veulent mettre à genoux l’équipe nationale". L’on se souvient tous de son fameux "taisez-vous !", qu’il criait à un confrère de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Et depuis, ça a l’air de devenir la norme.
Habillé souvent en noir, barbe d’une semaine, l’air renfrogné, Djamel Belmadi a juré de mener la vie dure aux journalistes de son pays. Les piques répétées et des commentaires, frôlant parfois l’insulte, font partie intégrante de son langage. Certains journalistes se posent même la question s’il est raisonnable de continuer à couvrir ses conférences ou devraient-ils les boycotter. "S’il n’était pas à la tête de l’équipe nationale et qu’il faut bien faire le compte-rendu de ce qu’il dit, je n’aurais jamais envoyé mes journalistes à ses conférences. C’en est trop !", confie un rédacteur en chef d’un quotidien national qui préfère garder l’anonymat.
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Belmadi, Slimani, Mahrez : Les journalistes en ligne de mire
Le mépris et l’arrogance, qui ont tout l’air d’être contagieux, ne s’arrêtent pas à Belmadi. Le comportement de Slimani envers l’un des journalistes qui attendaient l’arrivée de quelques joueurs à l’aéroport de la capitale ne laisse pas indifférent. "Ce n’est pas mon problème", a d’abord lâché Slimani au journaliste qui lui reprochait de ne pas vouloir faire de déclaration. Cela avant de poursuivre : "Qui vous a demandé d’attendre ? Pas moi en tout cas !". Peut-être que le journaliste en question a manqué de professionnalisme, ce qui est le cas de beaucoup de journalistes algériens. Mais une "déclaration", un exercice auquel s’adonnent tous les joueurs du monde, n’aurait pas tué l’avant-centre.
Mahrez n’est pas en reste. Le même jour, le chouchou des supporters algériens a eu une réaction étonnante envers un supporter de l’équipe nationale. Avant de monter dans un bus, le capitaine des Verts a dirigé des mots durs à un fan qui voulait simplement prendre une photo avec lui. "Arrête, ne m’approche pas !", lui a-t-il lancé. D’où la question : le mépris et l’arrogance sont-ils devenus le seul langage que réservent les stars de football aux journalistes ?