Décidément, les relations israélo-marocaines s'intensifient de plus en plus, et ce depuis la normalisation des relations entre les deux pays en décembre 2020. Comme si les Israéliens, et même les Marocains, ont peur que leur « nouvel ami » change d'avis et fasse tomber à l'eau tous les projets discutés et avalisés entre les entités.
Après des accords militaires qui ont connu une intensification indéniable et des projets économiques et sociaux, la culture est venue prendre sa part dans la « réconciliation » entre le royaume marocain et Israël. Pour cela, il y a le prétexte du déroulement, du 8 au 17 octobre 2022, du Festival international du film de Haïfa.
En effet, la 38e édition de cette manifestation culturelle internationale va accueillir pas moins de 7 films marocains, dont 3 sont l'œuvre d'une seule réalisatrice. C'est rare que ce festival accueille autant de films d'un seul pays, et les Israéliens et les Marocains n'ont pas hésité à le faire.
En fait, parmi les 7 films marocains sélectionnés par les organisateurs du Festival international du film de Haïfa en Israël, figure 3 films de Maryam Touzani. Il s'agit de « Aya va à la plage » et « Le Bleu du Caftan » et réalisés tous les deux en 2022, ainsi que « Adam » que la réalisatrice marocaine a produit en 2019.
En outre, le réalisateur Nabil Ayouch présentera deux de ses films à cette manifestation, en l'occurrence « Les Chevaux de Dieu », réalisé en 2013, et « Ali Zawa, le Prince de la Rue » dont la production a eu lieu en 2000. « Rock the Casbah » de Laïla Marrakchi et « Queens » de Yasmine Benkirane auront également la chance d'être programmés lors de ce festival.