L'atelier de montage de véhicules Renault en Algérie va reprendre ses activités dans les prochains jours. C'est ce qu'a déclaré, dimanche 16 octobre, le wali d'Oran, qui s'exprimait devant la presse sur l'unité de la marque au losange. Elle reprendra ses activités progressivement, précise le premier responsable de la wilaya, en réponse à une question d'un journaliste.
« Aujourd'hui, l'usine Renault reprend son activité progressivement. Comme cela, nous allons revenir à l'opération de montage de véhicules sous les conditions posées par l'État algérien, dans les quelques prochains jours », a en effet affirmé le wali d'Oran, Saïd Sayoud, devant plusieurs représentants de la presse nationale.
En réalité, les responsables algériens semblent vouloir imposer de nouvelles règles au constructeur automobile français, pour en finir avec le laisser-aller en vigueur à l'époque du président déchu Abdelaziz Bouteflika. En fait, il s'agit surtout d'imposer une application stricte de la réglementation en vigueur, particulièrement en matière de taux d'intégration, de transfert de technologie ainsi que de nature de montage effectué à l'intérieur de l'unité de Oued Tlelat, à Oran.
Usine Renault à Oran : Réhabiliter le taux d'intégration et le transfert de technologie
Donc, en termes des nouvelles conditions, il s'agira plutôt pour les dirigeants économiques algériens d'amener Renault, et à travers lui tous les constructeurs automobiles mondiaux, à respecter les cahiers des charges mis à leur disposition et les conditions d'exercice de l'activité de montage automobile posées par les autorités algériennes. Et le cahier des charges dans ce secteur est relatif au taux d'intégration et même au transfert de technologie qui n'a jamais eu lieu. Donc, il s'agira de réhabiliter les concepts du taux d'intégration et de transfert de technologie.
Il faut dire que tout le monde se rappelle les déclarations des anciens ministres de l'Industrie, qui évoquaient pompeusement l'idée du taux d'intégration de 40 %. Certains responsables avaient même gonflé ce chiffre pour atteindre et dépasser les 60 % de taux d'intégration. Mais il s'est avéré que c'étaient des paroles en l'air et qu'aucune « usine » de montage n'allait avoir comme souci l'augmentation du taux d'intégration. Pire encore, certaines unités ont même été accusées de faire du « gonflage » de pneus, puisqu'elles importaient les voitures montées sans pneus.