Les aveux de Dahbia Benkired, la principale suspecte du meurtre de Lola, sont le moins que l’on puisse dire stupéfiants. Ils dénotent un esprit dérangé, mu par des petites haines qu’une personne sensée aurait vite oubliées. Mais ce qui est le plus frappant c’est, sans doute, le froid des propos qu’elle aurait tenus face aux enquêteurs, un froid glacial, inhumain…  

« J'ai fait ce que j'avais à faire ». En voilà une phrase qui, prononcée par l’auteur d’un infanticide, donne froid dans le dos. Elle est parmi bien d’autres que la jeune femme, qui serait passée aux aveux lors de sa quatrième audition, a prononcées. Et elle n’est pas la seule à vous glacer le sang. Mais d’abord quelques faits de première importance : Dahbia B., indique le média Le Monde, serait passée aux aveux dimanche 16 octobre en fin de matinée. La suspecte a commencé par assurer que, jusque-là, elle n'avait jamais vu Lola. Elle ne se serait d’ailleurs mise à parler qu’après que les enquêteurs lui ont présenté cinq photos du cadavre de la fillette.

Une petite haine contre la mère de Lola

« J'ai été voir la mère de la fille pour avoir un passe, mais elle m'a refermé la porte au visage. À partir de ce moment-là, j'ai eu la haine, je n'étais pas bien. Donc ce qui se passe, après je vois une fille qui arrive avec un passe et je lui demande de me le prêter », aurait avoué la suspecte aux enquêteurs. Et d’ajouter : « elle a refusé en disant que ses parents ne voulaient pas qu'elle prête ses clés. J'avais mes valises à descendre. Cette fille m'a déverrouillé la porte pour que je puisse monter dans l'ascenseur. Je l'ai forcée à monter avec moi dans l'ascenseur et tout ce qui s'est passé, ça s'est produit dans l'appartement […] En ressortant avec la mallette, il y avait la victime dedans ».

Dahbia B. : « J'ai abusé un peu, histoire d'avoir mon plaisir et point barre »

La suite des propos de Dahbia B., clairement tenus sur un ton d’une froide perversité, est encore plus stupéfiante : « je ne l'ai pas forcée, elle est montée volontairement, elle avait peur en haut et je l'ai forcée à rentrer chez moi […] Je l'ai un peu tapée, je n'étais pas bien en fait j'ai fait ce que j'avais à faire […] J'ai abusé un peu, histoire d'avoir mon plaisir et point barre », aurait-elle poursuivi. Elle aurait ensuite expliqué avoir inscrit le chiffre 1 et un 0 sur les pieds de la victime avec du vernis à ongles rouge, sans préciser ce que cela signifiait.

Dahbia B. « la mauvaise graine » de la famille

La sœur aînée de Dahbia Benkired aurait bien aidé à faire le portrait psychologique de la suspecte. Selon Le Monde, elle aurait expliqué aux enquêteurs que sa sœur Dahbia est « la mauvaise graine » de la famille et qu'elle « fait toujours des problèmes ». « Elle sort. Elle rentre. Elle sert à rien, ma sœur. Elle me tape la honte quand je l'ai fait sortir avec moi », aurait-elle poursuivi. Selon la même source, Dahbia B. aurait « fait une sorte de dépression » après la mort de ses parents. « Pour moi, dit-elle, elle est bipolaire : des fois elle rigole, des fois non. Tout le temps, elle change », détaille sa sœur.