Des entreprises espagnoles abandonnent le marché algérien

Tour de Miguelete à Valence, Espagne

La crise diplomatique entre l'Algérie et l'Espagne impacte considérablement les entreprises espagnoles qui font des affaires de l'autre côté de la Méditerranée. En effet, depuis la suspension du traité d'amitié entre les deux pays et le gel des échanges économiques qui est parti pour durer, certaines entreprises envisagent d'abandonner le marché algérien. C'est ce que révèle le média espagnol Cadenaser dans son édition du 6 novembre.

Le journal affirme donc que de nombreuses entreprises sont durement impactées par cette crise. Il rapporte que les hommes d'affaires valenciens qui exportent vers l'Algérie ne peuvent toujours pas faire d'affaires avec l'Algérie. Une situation délicate pour les entreprises de cette ville, dont certaines envisagent déjà de fermer. Quant à l'Association des entreprises exportatrices ARVET, elle estime qu'une partie du marché a déjà été définitivement perdue. Cette association indique également que même si les relations sont rétablies, il ne sera pas possible de le reprendre.

Le média espagnol rappelle qu'en  2021, les entreprises valenciennes ont exporté 416 millions d'euros vers l'Algérie, soit deux fois plus que l'année précédente. Cependant, ce journal signale que depuis le mois de juin (date de suspension du traité d'amitié entre l'Algérie et l'Espagne), tout est paralysé . Les marchandises arrivant dans ce pays en provenance d'Espagne ne passent pas la douane et sont renvoyées à leur origine.

Salvador Serrano, membre de l'ARVET et directeur de Bombas Ideal, une entreprise qui exportait jusqu'à l'été en Algérie, affirme que les entreprises baignent dans une « incertitude totale » et que de nombreuses entreprises espagnoles ont déjà définitivement abandonné le marché algérien. Il explique que les entreprises algériennes partenaires ont déjà recherché d'autres prestataires en France ou en Italie.

Face à cette situation, les entreprises espagnoles également cherchent d'autres débouchés. Pour remplacer le marché algérien, elles prospectent sur d'autres marchés internationaux. Cependant, Salvador Serrano affirme que le contexte est si difficile que certaines n'y parviennent pas et finissent par fermer. Il regrette également le manque de soutien institutionnel de la part des administrations qui, selon les hommes d'affaires, ne prennent pas en considération l'impact de la crise entre l'Algérie et l'Espagne. Ces entreprises interpellent le gouvernement espagnol pour trouver une solution rapide à la crise avec l'Algérie en faisant signaler qu'actuellement, les entreprises exportatrices n'ont pas la capacité de réagir.

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