Canada : Un centre pour l'immigration francophone va voir le jour

Le Nouveau-Brunswick, la seule province bilingue du Canada avec le français et l'anglais comme langues officielles, veut donner un coup de pouce à l’immigration francophone. Et pour ce faire, tout un centre fédéral vient d’être inauguré à Dieppe. Très attendu, ce centre devrait aider l’Acadie et la francophonie de la province à renverser la tendance du déclin de sa population.

Le centre fédéral en question a été annoncé déjà en 2021. Représentant du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, sa mission sera de recruter, d’intégrer et de retenir les nouveaux arrivants francophones dans Le Nouveau-Brunswick. Il aura, entre autres tâches, d’aider les familles nouvellement installées à avoir plus facilement accès à des informations sur leur dossier d’immigration. Aussi, il a pour mission de faire de la recherche sur les enjeux de la francophonie en milieu minoritaire, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Moncton.

Immigration-Canada : un objectif de 4,4 % de francophones et de bilingues

Ce centre bénéficiera d’une enveloppe de 12,9 millions de dollars du gouvernement du Canada, en plus d’un investissement annuel de 5,6 millions de dollars. Il emploiera une trentaine de fonctionnaires. Marie-France Lalonde, du ministère de l’Immigration, a indiqué, lors de l'inauguration, que le pays avait atteint la barre de 4 % de nouveaux arrivants francophones et bilingues cette année. « Elle a bon espoir de voir l’objectif de 4,4 % être atteint en 2023 », a-t-elle déclaré.

Rappelons que le Nouveau-Brunswick, d’une superficie de 72 908 km², ne compte que 775 610 habitants, selon les statistiques de 2021. Et, contrairement aux autres provinces du Canada, seulement la moitié de la population vit dans des zones urbaines. Avec une densité de la population de 11 habitants/km², c’est tout simplement une province à peupler. Rappelons également que le gouvernement de Justin Trudeau a décidé d'accueillir près de 1,5 million d'étrangers d'ici l'année 2025. Et dans cette chasse à l’« immigrant économique », chacune des provinces du Canada tente de se doter de plus de libertés, de prérogatives et d’outils en la matière.

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