Sportifs, hommes politiques… quand toute la France se met derrière Zidane

Montage : Noël Le Graët - Zinedine Zidane

Décidément, s’en prendre à Zinedine Zidane est un acte à ne surtout pas commettre. Et le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, l’a appris à ses dépens. En effet, après ses propos déplacés et surtout injustifiés, et en dépit des excuses solennelles qu’il a dû présenter, il continue à subir le courroux, non seulement du monde du football, mais aussi de politiciens de tout bord.

Il est certain que Noël Le Graët n’a pas mesuré l’étendue de ses propos en s’attaquant à une icône à qui toute la France – le monde entier, en fait – voue un respect sans limites. Autrement, il n’aurait pas commis ce qui semble avoir terni son image à jamais. En effet, même les excuses dont la sincérité est difficile à remettre en question, le président de la FFF continue à être la cible de plusieurs personnalités parmi lesquelles figurent des politiciens de premier ordre.

Propos scandaleux contre Zidane : Noël Le Graët prié de céder sa place

Certains sont allés jusqu’à demander le départ Noël Le Graët, en le jugeant indigne du poste qu’il occupe depuis 2011. "Le foot mérite mieux et nos légendes aussi", a déclaré, entre autres, la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire, sur France 2. La ministre n’a pas hésité à accuser Noël Le Graët de "mépris confondant", en le traitant de "président de fédération en dessous de tout". Et à Olivia Grégoire d’ajouter : "Il est temps de se poser les questions sur son avenir".

"Il faut au moins des excuses et puis il faut se poser la question de savoir si Noël Le Graët est encore à même de diriger la fédération", a déclaré, pour sa part, le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, sur le plateau de Public Sénat. La cheffe des députés Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, a été encore plus critique vis-à-vis du président de la FFF. "Cette polémique s’ajoute à d’autres sujets encore plus graves vraisemblablement qui concernent Noël Le Graët, notamment sur les questions (…) de violences sexuelles, d’atteintes sexuelles", a-t-elle déclaré sur France Inter. "La question de sa place et de la présidence de la Fédération doit être posée", a conclu Aurore Bergé d’un ton tranchant.

Même l'extrême-droite s'en prend à Le Graët

Rappelons, dans ce contexte, que le magazine So Foot a révélé que Noël Le Graët aurait envoyé des SMS à caractère sexuel à des salariées et d’ex-salariées de la fédération non identifiées, suite à quoi la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, a lancé un audit.

Même l’extrême droite s’est mise à défendre l’ex-numéro 10 des Bleus. "Il faut qu’il s’excuse et il faut peut-être qu’il envisage sa succession", a, e effet, estimé le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur RMC - BFM-TV. Et au successeur de Marine Le Pen d’ajouter : "Quand, à un moment donné, on sent qu’on décline, il faut savoir se retirer avant qu’il ne soit trop tard".

"Combien de temps devrons-nous supporter Noël Le Graët ? Suspicion de harcèlement à la FFF, soutien inconditionnel au Qatar, insulte publique à l’encontre d’un monument du foot français… Le Graët est la honte du sport français, il doit démissionner. Vive la retraite à 60 ans ! », a tweeté, pour sa part, le chef du Parti communiste, Fabien Roussel.

 

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