Le verdict de l’affaire du dénommé Amirouche Ouarab, le gestionnaire de la mosquée Al Houda, sise à Grande-Synthe (France), vient de tomber. Il a été condamné, le 6 février 2023, à un an de prison ferme et deux ans avec sursis, pour abus de confiance, blanchiment de fraude fiscale, escroquerie aux prestations sociales et ouverture d'une école clandestine.
Reconnu coupable de toutes les infractions pour lesquelles il était poursuivi, le coupable, âgé de 50 ans, a également été condamné à 5000 euros d'amende, ainsi que la confiscation de deux biens immobiliers visés par l'enquête. Aussi, il lui est interdit d’enseigner pendant une période de cinq ans, d'émettre des chèques, et de participer à une association en tant que bénévole.
Les sanctions ne sont pas arrêtées là. En effet, le tribunal correctionnel de Dunkerque a aussi ordonné la dissolution des deux associations qu’Amirouche Ouarab gérait. Il s’agit de l'association en charge de la gestion de la mosquée Al Houda, et une autre qui s’est donné pour tâche l'accompagnement scolaire des enfants. Aussi, le reconnu coupable devra verser 31 400 euros à la Caisse d'allocations familiales, 11 400 euros au conseil départemental et 251 000 euros à l'URSAFF.
La sœur d'Amirouche Ouarab écope d'un an de prison avec sursis
Le gestionnaire de la mosquée Al Houda n’est pas le seul condamné dans cette affaire. Sa sœur, Fatiha B., est également accusée d'avoir détourné des dons destinés à l'association d'accompagnement scolaire dont elle était présidente. Selon l’enquête, elle l’a fait au profit de son frère. Elle a, de ce fait, été condamnée à un an de prison avec sursis, et 2000 euros d'amende.
Pour rappel, le tout a commencé quand une enquête sur le financement opaque de deux biens immobiliers à Grande-Synthe a été enclenchée. Les deux biens étaient destinés à abriter les activités des deux associations déjà citées. Sauf qu’ils étaient achetés au nom d'Amirouche Ouarab, au moment où ni lui ni aucun membre de sa famille ne déclaraient de revenu, et ce, depuis 2011. Tous disaient vivre des prestations sociales et familiales, avant que les enquêteurs ne remontent aux ressources « réelles » de la famille.