La crise sanitaire mondiale a fait vivre le calvaire à tous les habitants de la planète, y compris les Algériens, qui ont souffert avec les frontières fermées de leur pays et leur incapacité de circuler librement. Des dizaines de milliers de malades, dont des milliers décédés, mais les proches installés en Europe, particulièrement en France, ne pouvaient même pas rentrer pour rendre visite aux leurs ou assister à leur enterrement.
À l'époque, un jeune rappeur marseillais d'origine algérienne nommé Kofs, de son vrai nom Foued Nabba, se démenait comme jamais pour faire venir sa mère vers la France. Elle se trouvait en Algérie et elle n'était pas malade, mais Kofs la voulait près de lui. En fait, il était tout simplement inquiet après toutes les informations qui circulaient autour des contaminations et des décès des personnes contaminées en Algérie.
« Quand on écoute ce qui se passait à la télé, tu avais l’impression que tout le monde allait mourir. Dans ces circonstances, la première personne à qui tu penses, c’est ta mère. Elle était bien en Algérie, mais question médicament, je sais qu'elle ne sera jamais mieux servie qu'en France », a affirmé Kofs sur RMC Sport, qui l'avait invité à une de ses émissions. Il faut dire que les tracasseries administratives étaient longues, et particulièrement déroutantes, en raison des circonstances particulières de l'époque.
« Ribéry a envoyé un jet privé pour rapatrier ma mère d'Algérie »
Et Foued Nabba a commencé à galérer avec tous les documents qu'il devait préparer et surtout quand sa mère a été mise en liste d'attente pour trouver un vol vers l'Hexagone. Un jour, Kofs était chez le coiffeur et a eu un contact téléphonique avec Franck Ribéry, son ami, ce dernier demande des nouvelles de sa maman. « Et la maman, comment elle va ? » a demandé, comme à ses habitudes, l'ex-star du Bayern Munich. « Je lui dis qu'elle est au bled, tranquillement, je suis en train de gérer les papiers pour la faire rentrer », avait répondu Kofs.
« Il me rappelle 20 minutes après. "Ta mère elle est où ? À Sidi Bel Abbas. Tu peux la ramener à Alger demain ou après-demain ? " "Oui, pourquoi ?" "Vas-y, je lui prends un jet privé". "Vas-y Franck, si tu peux faire ça…" "C’est bon, c’est fait, dis-lui qu’elle parte!" », raconte très reconnaissant le rappeur d'origine algérienne qui conclut son récit : « L’histoire est trop belle ».