Le marché algérien de l'automobile va connaitre beaucoup de bouleversements. Les Algériens peuvent désormais importer des véhicules de moins de 3 ans et des agréments ont été délivrés pour 3 concessionnaires qui peuvent donc importer des véhicules neufs. Ces nouvelles décisions ont crée de l'enthousiasme chez les personnes intéressées par l'achat de véhicules. Cependant, l'arrivée de ces véhicules neufs sur le marché ne sera pas pour demain.
En effet, les concessionnaires qui vont acheminer ces véhicules doivent entreprendre certaines démarches. Des démarches qui prendront du temps. C'est ce qu'a expliqué l'expert et ancien président de l'Association des concessionnaires automobiles multimarques, Youssef Nabach, dans une déclaration au journal El Khabar. Pour cet expert, l'arrivée des premiers véhicules neufs importés en Algérie est soumise à un certain nombre de données qui contrôlent ce type de transaction dans le commerce extérieur.
Ainsi, malgré les agréments octroyés aux concessionnaires, l'importation de véhicules va prendre du temps. Le processus n'est pas aussi simple qu'il est présenté. Les démarches des concessionnaires doivent déjà commencer par demander des quantités de voitures à l'usine mère, selon les critères stipulés dans les termes du cahier des charges publié au Journal officiel. Les usines doivent ensuite préparer les véhicules en question et c'est seulement après que ces véhicules vont être expédiés en Algérie. Là encore il faut prendre en compte le temps nécessaire pour l'expédition et le transport via des navires. Donc, il faut prendre en compte également la durée du voyage du navire depuis le moment où il quitte les ports étrangers jusqu'à ce qu'il atteigne les ports algériens, qui sont programmés pour recevoir des expéditions de voitures.
Par ailleurs, l'expert s'est exprimé sur l'impact de l'importation de véhicules sur le marché local. Il a expliqué que les indicateurs économiques et commerciaux actuels entourant l'activité de l'industrie mécanique jouent un rôle majeur à cet égard, excluant ce que certains prétendent concernant les prix « qui vont baisser ». Youssef Nabach affirme que sur les marchés internationaux les prix ont flambé depuis le gel des opérations d'importation (dans les années 2016/2017/2018), compte tenu en premier lieu des coûts élevés de l'énergie. Cette nouvelle donne aura une grande influence sur le marché algérien et cette hausse des prix va se répercuter en Algérie.