Effondrement de la Silicon Valley Bank : l'Algérie et la France seront-elles impactées ?

SVB Bank USA

Les marchés financiers étasuniens ont connu un grand coup de tonnerre le vendredi 10 mars. La Silicon Valley Bank (SVB) a été fermée par les autorités américaines. Cette banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech. Elle a également échoué à lever des fonds pour survivre.

Cette faillite, la plus grande depuis 2008, a eu un impact négatif sur les marchés, malgré les assurances de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen. Cette dernière a rappelé qu'elle avait « pleine confiance » dans les régulateurs du secteur de la finance et leur capacité à prendre les mesures appropriées. Cette responsable a  estimé que le secteur bancaire restait « résilient ».

Cependant, malgré ces assurances, la panique a pris l'ascendant sur les marchés. Ce mouvement de panique a débuté la veille de la fermeture de la banque lorsqu'elle avait annoncé qu'elle cherchait à lever rapidement du capital pour faire face aux retraits massifs de ses clients. Une opération qui a échoué. Cette banque a donc vendu pour 21 milliards de dollars de titres financiers, en perdant 1,8 milliard de dollars au passage.

Quelles conséquences sur la France et l'Algérie ?

Il faut dire que cette annonce a surpris les investisseurs et a ravivé les craintes sur la solidité de l'ensemble du secteur bancaire, notamment avec la rapide montée des taux d'intérêt qui fait baisser la valeur des obligations dans leurs portefeuilles et renchérit le coût du crédit.

Les conséquences de cette faillite seront palpables sur tout le secteur financier mondial. En effet, étant dans une économie globalisée, une banque qui ferme aux USA a des conséquences partout dans le monde, notamment dans les pays où l'on trouve des entreprises de High-Tech.

En France, où le secteur est très présent et en nette progression cette faillite annonce un ralentissement des activités, mais surtout l'entrée dans une période de crise. En effet, les Big Tech sont des entreprises qui sont encore en croissance. Et surtout, ce sont des entreprises qui parviennent encore à tirer profit de leurs activités. Cette nouvelle donne risque de fausser les calcules.

Il est possible que l’Algérie soit impactée par cette situation, mais il est difficile d’évaluer l’ampleur des conséquences. Malgré le fait que l'Algérie soit moins présente dans le secteur des technologies, la faillite de cette banque pourrait avoir des conséquences. Les entreprises algériennes étant relativement jeunes, elles auront des difficultés à faire face à un nouveau climat d'incertitude dans le domaine de la tech.

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