Depuis quelques mois, le débat sur l'immigration clandestine en Europe s'est accentué. Sur impulsion des courants politiques d'extrême droite, les Européens sont de plus en plus récalcitrants pour accueillir de nouveaux migrants. Le parlement européen est également impacté par ces nouvelles visions sur ce phénomène. La commission des libertés civiles au sein de ce parlement a donné son premier feu vert à la réforme de la gestion de l'asile et des migrations de l'Union européenne.
Ainsi, le 28 mars, cette commission a adopté une nouvelle approche pour gérer les flux d'asile et de migration dans l'Union européenne. De nouvelles règles seront donc mises en place pour « faire face aux crises auxquelles l'UE a été confrontée », selon cette commission. Les eurodéputés ont adopté une mise à jour du règlement sur la gestion de l'asile et des migrations avec 47 voix pour, 17 voix contre et une abstention.
Le nouveau texte modifie les règles pour déterminer les États membres responsables de l'examen d'une demande déposée pour une protection internationale, notamment en ce qui concerne l'introduction de liens familiaux ou éducatifs avec un certain pays de l'UE, indique le parlement européen. Les pays de l'Union européenne devront désormais travailler ensemble pour gérer l'asile ainsi que la migration, conformément au droit européen et international. Le texte qui sera mis à jour devra également permettre aux pays de l'UE, qui sont sous pression en raison d'un nombre élevé d'arrivées de migrants et de demandeurs d'asile, de bénéficier de contributions volontaires de solidarité des autres États membres sous la forme de mesures de renforcement des capacités ou de délocalisations.
Ainsi, des migrants pourront être dirigés vers d'autres pays que celui de leurs choix. L'asile politique sera également reformé afin d'accroître la confiance mutuelle entre les pays de l'UE et d'encourager un partage équitable des responsabilités, a affirmé Tomas Tobé, qui est membre du Parlement, en ajoutant : « après des années d'impasse politique dans le domaine de l'asile et de la migration, le Parlement européen a montré qu'il était possible de trouver un terrain d'entente. Il s'agit d'un pas en avant important vers une politique européenne commune d'asile et de migration qui fonctionne bien et à long terme ».