L'Europe subit une grande pression migratoire, selon plusieurs responsables européens qui considèrent les frontières de l'Union européenne comme une passoire. Depuis plusieurs années, ce continent ne cesse de renforcer le contrôle de ses frontières extérieures. Dans cette optique, un nouveau pas va être franchi. En effet, l'Europe va introduire des technologies innovantes afin de renforcer davantage l'espace sans frontières de Schengen.
Ces plans vont donc être mis en place par l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), en collaboration avec la Commission européenne et Europol. Les responsables de ces 3 organismes ont participé à la conférence qui s'est tenue à Varsovie, en Pologne, en dont la question de la surveillance des frontières a été discutée. L'Europe veut donc agir pour stopper les flux migratoires d'une manière efficace. Pour y arriver, l'Union européenne va investir dans une nouvelle architecture informatique, indique le directeur de l'UE pour les frontières. Ce responsable souligne que la réunion avec les autres organismes sert de plate-forme de dialogue afin de discuter de solutions opérationnelles pour la collecte de données et également d'identifier la force et les éventuelles limites des technologies innovantes éligibles pour les États membres en matière de protection des frontières intérieures.
De son côté, le directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, affirme que « la surveillance aérienne avancée et l'imagerie par satellite, par exemple, peuvent fournir une surveillance en temps réel de vastes zones frontalières éloignées, nous permettant de détecter les passages illégaux et les activités suspectes avec une plus grande précision. Nous pouvons également repérer un bateau en détresse au milieu de la vaste mer et alerter les centres de secours nationaux, sauvant ainsi des vies qui, autrement, auraient pu être perdues ».
Il faut dire que l'Europe a été incapable de limiter le nombre de migrants clandestins qui rentrent sur son territoire. Concrètement la Frontex a déclaré qu'un total de 11 951 franchissements illégaux de frontières ont été enregistrés en janvier et février de cette année sur la route de la Méditerranée centrale. Ce chiffre représente une augmentation de 119 % par rapport aux chiffres de la même période de l'année dernière. Sur les routes de la Méditerranée orientale et occidentale également le nombre des franchissements illégaux des frontières a augmenté, selon toujours la Frontex.