Les prix du pétrole ont légèrement repris, ce lundi 03 avril, quelques heures seulement après l'annonce faite dimanche par des pays producteurs de baisser leur production. Selon la presse spécialisée, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, la référence mondiale, est monté de 5,26 % à 84,09 dollars et celui de la WTI de 5,26% à 79,66 dollars vers 7 h 10.
La réduction volontaire la production a été prise le dimanche 2 avril par plusieurs pays producteurs de pétrole, membres de l'OPEP+ dans l’objectif de « stabiliser le marché ». Elle est effective dès le mois de mai prochain jusqu'à la fin de l'année en cours. Dans le détail, selon un communiqué du ministère algérien de l’Énergie, l’Algérie réduira sa production pétrole de 48'000 barils/jour.
Cette réduction « volontaire est une mesure préventive qui s'ajoute à la réduction de la production convenue lors de la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 5 octobre 2022 », explique encore le ministère dans son communiqué. L’Algérie est par la suite talonnée par les trois autres grands pays du Golf. Il s’agit de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Koweït qui ont également annoncé une réduction de leur production de pétrole d'un total de 772'000 barils/jour dès mai prochain. Selon un haut responsable du ministère saoudien de l'Énergie, dont le pays réduira seul un quota de 500'000 barils/jour, la mesure vise à soutenir la stabilité du marché pétrolier».
Le voisin irakien, l'un des principaux pays producteurs de pétrole, a également annoncé une réduction de 211'000 b/j de sa production à partir du 1er mai alors que le Sultanat d'Oman réduira de 40'000 barils/jour sa production à partir du mois de mai prochain.
La Russie n’est pas en reste. Le pays a pour sa part fait état de la réduction de sa production de pétrole brut de 500'000 barils par jour pour la même période. « À titre d'action responsable et préventive, la Russie met en œuvre une réduction volontaire de 500'000 barils par jour jusqu'à fin 2023 par rapport au niveau de production moyen de février », jusqu'à la fin de l'année en cours, a annoncé le vice-Premier ministre russe chargé de l'Énergie, Alexandre Novak.
Cette nouvelle coupe « intervient après que les prix du pétrole ont atteint en mars leur plus bas niveau en deux ans […] à moins de 80 dollars pour le baril de Brent, un niveau inacceptable pour les membres de l'OPEP+ », explique à l'AFP Ibrahim al-Ghitani, expert du marché pétrolier basé aux Émirats. Les réductions « changeront les mécanismes du marché et soutiendront les prix au-delà de leur niveau actuel », assure-t-il.