Objet de polémique depuis de nombreuses années avec le Maroc concernant sa paternité, le Raï, déjà reconnu en décembre 2022, lors de la 17e réunion du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, comme patrimoine algérien, est désormais inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, établie par l'Organisation des Nations unies pour l'Éducation, les Sciences et la Culture (UNESCO).
Le certificat d’inscription a été remis jeudi 27 avril par l'ambassadeur, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Algérie au secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Amar Belani, qui s’est dit « extrêmement honoré de recevoir aujourd'hui, l'original du certificat d’inscription du "Raï, chant populaire d’Algérie" sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité établie par l’UNESCO ».
Pour le SG du ministère algérien des Affaires étrangères, le Raï acquiert, à travers cette certification prestigieuse et méritée, « ses lettres de noblesse, qui ont permis à cette musique populaire, qui trouve ses origines chez les cheikhs de la chanson bédouine tels que Cheikh Hamada et Abdelkader Khalidi, de s'imposer comme un élément incontournable de notre patrimoine culturel ».
Il s’agit également, a-t-il ajouté, du fruit des efforts soutenus et déterminés menés par l’Algérie visant à valoriser et à faire connaître son riche patrimoine culturel et à mettre en lumière sa contribution significative à la culture universelle. Alejandro Alvarez, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Algérie, a de son côté assuré que l’inscription du Raï, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité établie par l’UNESCO, est considérée comme « une étape importante pour l'Algérie, son histoire et sa culture », elle « témoigne », à ses dires, de la richesse et la profondeur de la culture et l'identité algérienne et surtout son ancrage continental.