Les graves incidents enregistrés lors du match ES Tunis-JS Kabylie, disputé le 29 avril à Tunis pour le compte des quarts de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique, ont fait réagir la Confédération africaine de football (CAF). Dans un communiqué publié le lundi 1er mai, l’instance du football africain, qui a condamné les incidents survenus lors de ce match, a annoncé l’ouverture d’une enquête en vue d’éventuelles sanctions.
Le match entre l’ES Tunis et la JS Kabylie, disputé dans la soirée du 29 avril au stade Hamadi Agrebi de Radés (Tunis) pour le compte de la manche retour des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique a été émaillé de graves incidents. Des incidents survenus à la fin de la première mi-temps entre des supporters du club local et des forces de l’ordre. Il aura d’ailleurs fallu attendre plus de 40 minutes pour voir les deux équipes reprendre le match, en raison de l’ampleur des incidents.
Des vidéos partagés sur les réseaux sociaux montrent, en effet, des supporters du club tunisien, munis de toutes sortes de projectiles, en découdre avec les forces de l’ordre à l’intérieur du stade. Un supporter de l’ES Tunis a été filmé dans les gradins avec une tronçonneuse alors que d’autres se sont mis à allumer le feu et à jeter de grosses pierres et autres projectiles sur la pelouse. Des scènes d’une rare violence qui n’ont pas pour autant poussé l’arbitre et les autres officiels à interrompre le match comme le stipule pourtant le règlement de la CAF.
Something EXTREMELY abnormal happened last night in Rades.
Esperance fans were disciplined and well in order all throughout the 1st HT.
Some individuals started causing trouble at HT... one of them had a Chainsaw...
You're not allowed to bring a lighter into a stadium...#Tunisia pic.twitter.com/IQpZbdQM0D— Souhail Khmira (@SKhmira) April 30, 2023
La direction de la JS Kabylie s’est d’ailleurs insurgée suite à ce qui s’est passé lors de ce match via un communiqué publié le 30 avril. Tout en dénonçant la violence ayant émaillé ce match, la direction du club kabyle a expliqué que les officiels de la CAF ont refusé d’interrompre le match en dépit de la gravité de la situation.
« Nos dirigeants ont activement interpellé les officiels de la CAF quant à l'atmosphère invivable qui remettait en question la sécurité de nos supporters et celle de notre délégation, allant même à demander l'arrêt du match au fil du temps qui s'écoulait », écrit la JSK dans son communiqué. « Hélas, les officiels, ont persisté dans leur démarche de faire reprendre le jeu en brandissant étrangement les sanctions qui tomberaient sur la JSK en cas de refus de regagner le terrain », ajoute la direction du club kabyle.
La CAF annonce l’ouverture d’une enquête suite aux incidents du match ES Tunis-JS Kabylie
Face à l’ampleur de ces incidents et surtout de la colère suscitée chez les supporters de la JS Kabylie qui estiment que leur club est lésé par la CAF, cette dernière a fini par réagir. En effet, dans un communiqué publié le 1er mai, soit 48 heures après le match, l’instance du foot africain a tenu à dénoncer les incidents du match ES Tunis-JS Kabylie, mais aussi ceux survenus au Maroc dans l’autre match des quarts de finale de la Ligue des champions entre Le Raja Casablanca et le Ahly du Caire.
« La CAF a fermement le comportement indiscipliné d’une partie des supporters lors de deux matches de la Ligue des Champions de la CAF TotalEnergies en Tunisie et au Maroc samedi soir », a écrit l’Instance footballistique africaine. Dans le même communiqué, le secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, « a confirmé que l’affaire serait confiée aux organes compétents pour enquête et mesures appropriées après que des jets de projectiles sur le terrain ont conduit à l’interruption du match pendant plusieurs minutes ».
Le responsable de la CAF a ajouté que « les scènes qui se sont déroulées à Tunis et à Casablanca sont inacceptables et nous ne pouvons pas tolérer cela dans le football. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les actions indisciplinées de certains supporters. La CAF va confier l'affaire à ses structures judiciaires pour une enquête plus approfondie ».
