La JS Kabylie a sévèrement battu, le jeudi 18 mai, le MC Oran pour le compte d'une mise à jour du championnat de Ligue 1 Mobilis. Le club kabyle sort un peu la tête de l'eau en remontant à la 13e place du classement. Après ce match, les supporters du club oranais ont commencé à dénoncer une éventuelle combine, de même que ceux de certains clubs menacés de relégation.
Ces spéculations et autres accusations auraient pu rester au niveau des galeries et elles resteraient compréhensibles et même acceptables, connaissant le championnat algérien et les arrangements de matchs qui caractérisent, chaque année, ses dernières journées. Mais il a fallu qu'elles soient amplifiées et transformées en véritable scandale par une déclaration du wali d'Oran.
Le wali d'Oran veut limoger l'entraîneur du MCO
C'est une déclaration que l'on peut considérer comme un dérapage dans la mesure où elle participe à alimenter les accusations sans preuve et leur donner un cachet officiel. Pire que cela, il s'est même permis de narguer le monde, et accessoirement la réglementation, en annonçant sa décision de licencier l'entraîneur du MC Oran, Omar Belatoui. En somme, c'est une déclaration publique lunaire qui ne peut échapper au buzz dans les médias et dans les réseaux sociaux.
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Qu'on en juge. Le responsable de l'État s'est attaqué ouvertement au coach des Hamraoua en l'accusant de triche au profit de la JS Kabylie. « Ce ne sont pas les joueurs qui sont responsables. Il y a un staff qui les dirige. Il a incorporé des joueurs que personne ne connaît. Ce ne sont pas ceux qui sont connus pour leur grinta et leur engagement sur le terrain », a déclaré le wali d'Oran, accusant implicitement Belatoui d'avoir arrangé le match en laissant sur le banc des joueurs capables de gagner le match.
Le wali d'Oran est allé jusqu'à promettre de limoger l'entraîneur du MC Oran en sachant pertinemment que cela ne fait pas partie de ses prérogatives. C'est cela aussi le dérapage dans la mesure où 13 années après l'introduction du professionnalisme dans le football algérien, l'omniprésence de l'État est toujours de mise au sein des clubs de football.