L'Algérie vit au rythme du Bac. C'est une tradition ancrée, ces dernières années. À l'arrivée de cet examen, la connexion à Internet est simplement coupée. Les responsables, eux, n'ont cessé de parler du numérique, ces derniers mois ; une nécessité pour entrer dans une ère de modernité.
Les Algériens se demandent comment on peut rentrer dans « l'ère du numérique » avec ce genre de pratiques. En effet, pendant plusieurs jours, les entreprises qui travaillent avec la connexion sont à l'arrêt. Les banques, les bureaux de poste, la réservation en ligne, les sites de vente en ligne et les startups pour qui la connexion Internet est vitale ne peuvent pas travailler. Et que dire de ceux qui font du télétravail ? Une pratique très répondue depuis la pandémie de covid-19 et le confinement qui a suivi.
Ainsi, pour éviter la fraude à un examen qui a perdu énormément de prestige ces dernières années, une bonne partie de l'économie algérienne est à l'arrêt. Pourtant, les autorités ont promis de trouver d'autres solutions pour lutter contre la triche. L'arsenal judiciaire a été renforcé, les condamnations à de la prison et des amendes se sont multipliées, mais les coupures d'Internet persistent.
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L'Algérie donne donc une piètre image de son fonctionnement, alors qu'elle cherche à attirer les investisseurs. En 2023, les entreprises ont besoin de connexion pour des raisons diverses. Leur communication, notamment, passe par cet outil. Leurs clients aussi se trouvent « sur Internet ». Sans Internet, elles se retrouvent démunies. La question se pose donc sur ces coupures qui n'arrangent pas le pays. Jusqu'à quand ? se demandent les personnes sanctionnées par cette mesure.